Dans l’attente de la décision des États membres, de l’extrême gauche aux libéraux-conservateurs, les eurodéputés ont validé hier le plan Juncker d’invasion imposant des quotas obligatoires à tous les pays européens, notamment à la France, qui se verrait imposer plus de 20 % du total de ‘réfugiés’. Après l’échec du 14 septembre, les gouvernements européens se réuniront à nouveau le 22 septembre pour tenter de se mettre d’accord.
Les eurodéputés soutiennent l’invasion obligatoire des pays de l’UE
Le Parlement européen, où existe officiellement une majorité « de droite », a voté hier en urgence la répartition obligatoire de 160 000 réfugiés dans les différents pays de leur Union européenne (UE). Les députés du Parti populaire européen (PPE), le parti auquel adhère notamment le groupe sárközyste Les Républicains (LR, ex-UMP), ont majoritairement voté pour, mêlant leurs voix à l’extrême gauche et aux sociaux-démocrates.
Les députés ont validé la proposition insensée de la commission visant à imposer aux différents pays de l’UE des quotas d’envahisseurs en un temps record, à peine une semaine après l’intervention de Jean-Claude Juncker et l’annonce de son plan.
Forte majorité et très forte abstention pour un sujet crucial
Les députés n’ont pas évoqué 30 000 individus comme la commission au début du mois, ni 40 000 ou 120 000 envahisseurs comme ces derniers jours, mais un total de 160 000 colons. Il s’agit d’un chiffre détaché de toute réalité, bien plus de ‘migrants’ que 160 000 étant entrés dans l’UE.
La proposition a été votée très largement par 370 voix contre 134 et 52 abstentions. Le texte pro-invasion de la commission a été adopté sans la moindre modification par les députés, ceux-ci n’y ayant pas apporté le moindre amendement.
Un total de 195 députés, plus d’un quart d’entre eux, payés par le contribuable plusieurs milliers d’euros par mois, n’ont pas jugé utile de se déplacer pour voter.
Un tiers des députés du groupe du néo-FN ne votent pas contre, les sárközyste s’abstiennent
Sur les 39 députés du groupe Europe des nations et liberté (ENL), seuls 26 ont participé au vote pour se prononcer contre. Un tiers des députés néofrontistes, dont Marine Le Pen, n’a pas daigné participer à ce vote. Outre la dirigeante du parti d’extrême droite, d’autres néofrontistes ont privilégié l’abstention comme Aymeric Chauprade, Marie-Christine Arnautu, Nicolas Bay ou encore Dominique Martin. Parmi les non-inscrits, d’autres absences remarquables sont à noter, comme celles de Jean-Marie Le Pen et de Bruno Gollnisch, alors que les Britanniques du groupe de Nigel Farrage, dont le pays n’est pourtant pas concerné par les quotas, se sont rendus à Bruxelles pour y faire connaître leur refus.
Les députés français libéraux ont tous refusé de prendre part au vote, à l’exception de Jérôme Lavrilleux, qui à l’étiquette de corrompu, ajoute celle de traître à son peuple, toujours député, qui a voté pour. Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux sont les seuls élus de l’Union pour un mouvement populaire (UMP)/Parti populaire européen (PPE) à avoir voté contre.
Égalité européiste : plus de 20 % d’envahisseurs pour la France
Alors que la France est l’un des pays les plus envahis, peut-être le plus envahi en chiffre absolu, il est l’une des principales victimes du plan Juncker. Les problèmes liés à l’invasion sont pourtant déjà insolubles et leur République s’est montrée en deux siècles incapables d’intégrer les étrangers, singulièrement les millions importés depuis la Seconde Guerre mondiale.
À en croire ce plan, les Français devraient pourtant adopter plus de 20 % des prétendus réfugiés (20,03 %), soit le quota le plus important après l’Allemagne (le plan prévoit pour les Allemands 26,2 % des envahisseurs).
À eux seuls, la France et l’Allemagne seraient donc tenues d’accueillir près de 50 % des prétendus ‘réfugiés’.
Pays | Nombre de colons | % de colons |
Autriche | 4 853 | 3,03 |
Belgique | 5 952 | 3,8 |
Bulgarie | 2 172 | 1,33 |
Croatie | 1 811 | 0,89 |
Chypre | 447 | 0,23 |
Tchéquie | 4 306 | 2,48 |
Estonie | 1 111 | 0,31 |
Finlande | 3 190 | 2 |
France | 30 783 | 20,03 |
Allemagne | 40 206 | 26,2 |
Grèce | – | – |
Hongrie* | 827 | – |
Italie | – | – |
Lettonie | 1 043 | 0,44 |
Lituanie | 1 283 | 0,65 |
Luxembourg | 808 | 0,37 |
Malte | 425 | 0,11 |
Pays-Bas | 9 261 | 6,01 |
Pologne | 11 946 | 7,74 |
Portugal | 4 775 | 2,56 |
Roumanie | 6 351 | 3,87 |
Slovaquie | 2 287 | 1,25 |
Slovénie | 1 126 | 0,53 |
Espagne | 19 219 | 12,44 |
Suède | 5 838 | 3,72 |
* La Hongrie a fait savoir qu’elle ne se considérait pas comme un pays de première ligne ne souhaitant pas bénéficier de la relocalisation.