Le 24 septembre 1852, le contre-amiral français Febvrier-Despointes servant la France de Napoléon III proclame la Nouvelle-Calédonie colonie française. Même si l’île servit de bagne après la Commune de paris, pendant plus de 167 ans, la France mis en valeur ce territoire riche en ressources minérales. De nombreuses populations européennes vinrent s’y implanter et travailler pour y pratiquer l’agriculture et faire prospérer une intense activité minière et métallurgique face aux envieux regards asiatiques et anglo-saxons.
Les années 70, vers l’insurrection
Bien après les révoltes de 1878 et 1917, les velléités indépendantistes se renforcent après 1975, année au cours de laquelle le premier parti indépendantiste est créé. Après 1984, le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS) lance les premières provocations et met en place un « Gouvernement provisoire ».
Pendant quatre ans, les embuscades, émeutes, fusillades se multiplientn dans grande réaction des autorités incapables de protéger les Caldoches empêtrées qu’elles sont déjà dans un antiracisme et un anticolonialisme paralysant.
L’élection présidentielle de 1988 qui approche est couplée à une élection régionale qui doit entériner un nouveau statut pour l’île imaginé par le ministre des DOM-TOM, Bernard Pons.
Le 22 avril 1988, alors que trente gendarmes mobiles sont en renfort à la gendarmerie de Fayaoué pour sécuriser les élections, le chef de la brigade reçoit à son bureau trois Kanaks, venus à sa rencontre. La discussion est calme. Jusqu’à ce que l’un d’eux sorte un couteau : « Ne bougez pas, vous êtes prisonniers ». « J’ai d’abord cru à une blague […] puis on s’est débattu », explique le maréchal des logis Lacroix. La bagarre se poursuit hors du local.
Un commando d’une trentaine d’indépendantistes envahit alors la gendarmerie et prend possession de l’armurerie. La situation échappe au contrôle des forces de l’ordre. Les tirs fusent. L’attaque fait quatre morts chez les gendarmes (l’adjudant-chef Georges Moulié, les gendarmes Edmond Dujardin, Daniel Leroy et Jean Zawadzki) dont certains assassinés à coups de « tamioc » (la hache en usage chez les Mélanésiens) selon des familles de gendarmes victimes…. L’information sera ensuite officiellement et publiquement tue.
Les assaillants raflent fusils d’assauts et mitrailleuses puis partent dans des directions opposées avec 26 otages. Rapidement, l’un des deux groupes d’assaillants se rend. Impossible de retrouver les autres. Finalement des anciens de la tribu de Gossanah révèlent l’existence de la grotte. A l’approche, un groupe du GIGN qui sillonne la jungle essuie des tirs. La végétation est dense. Un premier négociateur est pris en otage et le lendemain, six hommes dont le commandant du GIGN, sont fait prisonniers.
Le FLNKS, des révolutionnaires téléguidés ?
Les revendications du FLNKS sont claires : retrait des militaires, annulation des élections régionales, organisation d’un véritable référendum d’autodétermination.
Mais peu à peu, les preneurs d’otages sont lâchés par le bureau politique du FLNKS qui ne veut pas assumer la mort des quatre gendarmes et qui constate que la situation insurrectionnelle qu’ils espéraient provoquer est un échec.
On apprendra également, et le FLNKS l’a officiellement admis, qu’un groupe de dix-sept militants avait passé trois semaines à Tripoli en 1987 pour un stage intensif de formation à la guérilla et « deformation idéologique», dixit les indépendantistes… Et un des stagiaires kanaks figurait au nombre des occupants de la grotte des Anciens, Martin Haïwé, tué au cours de l’assaut. On retrouvera également un exemplaire du Livre vert, saisi dans une case de Gossanah.
La libération des otages : l’opération Victor
Le 5 mai 1988 à 6h15, « l’opération Victor » est enclenchée. Il faudra le GIGN, les parachutistes de la gendarmerie et de l’armée de terre ainsi que le commando Hubert, unité des forces spéciales de la marine nationale pour déloger les forcenés et libérer les otages.
L’ordre d’intervention est donné par le premier ministre (Chirac), après accord du chef des armées (Mitterrand).
Lors du premier assaut qui dure une heure, deux hommes du 11e Choc (l’adjudant Régis Pedrazza et le 2e classe Jean-Yves Véron) sont tués. Le deuxième assaut a lieu à 12 h 30 : un tir de lance-flammes fait reculer les ravisseurs réfugiés dans la grotte et des hommes du 11e Choc y lancent des chapelets de grenades ; huit hommes du GIGN, conduits par le chef de groupe Michel Lefèvre, prennent pied à l’intérieur de la grotte et y jettent des grenades lacrymogènes. À 18 heures, les derniers Kanaks encore en vie finissent par se rendre. L’assaut a fait 20 morts chez les ravisseurs mais l’opération a permis la libération de tous les gendarmes retenus en otages !
Le pouvoir assistera lâchement et sans réagir aux « protestations » et campagnes médiatiques des associatifs et représentants des ligues de vertu droits de l’hommiste qui, faisant fi de la barbarie des Kanaks ayant massacré 4 gendarmes, ne tardent pas à dénoncer la violence excessive de l’opération, les violations des droits des Kanaks et même « des exécutions sommaires »… Et pourquoi pas la solution finale ?
À la suite d’une enquête de commandement, le ministre de la Défense révèlera « qu’aucun élément de l’enquête ne fait apparaître qu’il y a eu des exécutions sommaires ».
Devant la France entière, Mitterrand jurera ne pas avoir été tenu au courant de l’opération. Il sera réélu Président de la république quelques jours plus tard, dans la joie et l’allégresse.
Aujourd’hui, d’accords biaisés en référendum répétés, le pouvoir français laisse lentement glisser la Nouvelle Calédonie vers une indépendance dont on se réjouit dans la coulisse mondialiste et anglo-saxonne.
Honneur à nos soldats !