Dans un contexte régional de guerre en Iran et en Syrie et d’agitations au Liban où se mêlent les revendications politiques, religieuses et identitaires, les violences ont repris au Kurdistan turc depuis mercredi. Ce jour-là, dix employés d’une usine électrique ont été enlevés àGürpinar dans le sud-est du pays.
Les autorités turques ont désigné le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Partiya Karkerên Kurdistan) comme responsable de cette action, comme d’une autre attaque durant laquelle deux véhicules et une centrale électrique ont été incendiés ; trois assaillants ont été tués par des soldats turcs. Durant une autre confrontation samedi à Yuksekova, près de la frontière avec l’Irak et l’Iran, ce sont trois militaires turcs qui ont été assassinés par des combattants du PKK.
La situation s’est tendue dans le pays au moment de l’offensive de l’État islamique (ÉI) contre le Kurdistan syrien le 16 septembre 2014. L’attaque des islamistes a fait plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de réfugiés. Les Kurdes de Turquie ont reproché au gouvernement turc son attitude vis-à-vis des réfugiés kurdes, comme son soutien supposé aux islamistes et son refus de participer à la coalition sous direction américaine. Depuis, plusieurs incidents ont opposé les Kurdes aux forces de sécurité : au début du mois, des manifestations ont été réprimées sévèrement par le régime et plus de trente Kurdes ont été tués. Des actions du PKK contre l’armée avait ensuite poussé l’armée turque à mener mi-octobre un raid aérien contre des positions du PKK.
Après la Syrie et l’Irak, la Turquie est touchée par les violences, au même moment que le Liban, où de violents combats se déroulent depuis vendredi. Une dizaine de personnes, dont six soldats et deux civils, ont perdu la vie dans les attaques commises par les islamistes à Tripoli et dans le nord du pays à l’occasion d’une importante fête chiite.
En Turquie, le conflit s’inscrit dans un conflit de longue date. Le parti indépendantiste kurde mène depuis trente ans une guerre violente en Turquie et ailleurs pour obtenir l’indépendance du Kurdistan. Elle a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Le PKK, à l’origine marxiste-léniniste et aujourd’hui revendiquant un programme confédéral non nationaliste, est financé par diverses activités criminelles, notamment l’extorsion de fonds et le trafic de drogues. Au fil du temps et selon les intérêts géopolitiques du moment, le PKK a été soutenu par la Russie, la Grèce et Chypre, la Syrie et l’Iran ; officiellement inscrit sur la liste des organisations terroristes de nombreux pays ou organismes mondialistes, comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne (UE) ou l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), le PKK, notamment en raison de ses origines marxistes, a longtemps bénéficié de soutiens dans le monde occidental, lui permettant d’implanter ses réseaux et de constituer des bases arrières.
Le problème essentiel des Kurdes pour l’instant n’est pas le PKK, mais l’oubli international d’un peuple de 40 millions réparti entre la Turquie, l’Irak et la Syrie, et à qui l’on n’a jamais reconnu de territoire quand on est allé découper les frontières territoriales de cette région sans prendre en compte la réalité des peuples.
A ce titre, le peuple kurde devrait avoir le soutien de la communauté internationale au lieu du contraire.
Il doit ensuite faire face à l’instauration du califat d’Al Baghdadi dont les hordes répandent la terreur en Irak et en Syrie. Ces barbares violent, massacrent, égorgent des populations civiles, musulmanes mais aussi yazidis et chrétiennes.
Des Chrétiens d’Orient et des Yazidis ont été sauvés du massacre par les troupes Kurdes. C’est pourquoi des Chrétiens combattent désormais aux côtés des Kurdes.
On ne peut qu’admirer le courage de ces femmes kurdes constituées en bataillons qui osent combattre ces hordes de l’EIIL financées et soutenues par Israël et l’Arabie Saoudite, hordes sanguinaires constituées de meurtriers de la pire espèce.
La Turquie n’est pas innocente non plus dans ce conflit puisqu’elle profite des occasions qui lui sont laissées pour attaquer les Kurdes dans le dos, en appuyant les opérations de l’EIIL.
Ce régime turc qui n’a ni honneur ni crédit ne mérite que sa destruction quand il utilise de telles méthodes pour se débarrasser des Kurdes.
Est-il besoin de rappeler que Turquie et Israël sont étroitement liés ?
Certes, le PKK est communiste; il est considéré comme un régime terroriste par les institutions internationales quand il se bat aux côtés de la nation kurde. Eh oui. Nous aussi, qui défendons notre nation, ainsi que tous ceux qui s’engagent dans un combat nationaliste en Europe, serons considérés comme tel, un jour ou l’autre, quand la gouvernance mondiale aura décidé d’en finir avec les nationalistes en nous portant le coup de grâce.
Je n’ai aucune sympathie pour les Communistes. Mais pour le moment, la nation kurde a mieux à faire que de se bagarrer contre le PKK qui fait partie de ses troupes. Quand les Kurdes seront libres, ils finiront peut-être par se débarrasser de ce qui risque de devenir à terme une véritable gangrène.