Il faut se pincer pour y croire. Le Conseil d’Etat a enjoint le 18 mai aux pouvoirs publics de permettre sous huit jours le retour du culte public dans les divers édifices religieux, ce à quoi le gouvernement s’est soumis cinq jours plus tard, mais en imposant le port des masques dans les églises. Non, ce n’est pas pour rire, les fidèles doivent porter un masque pendant toute la durée de la cérémonie. Faute de quoi le préfet est en droit de contraindre à la fermeture du lieu de culte. De plus, les fidèles doivent être séparés d’au moins un mètre les uns des autres et le chant est très vivement déconseillé car quand on chante, on peut postillonner et donc contaminer un voisin. La « Conférence des évêques de France » et ses épigones, à qui l’on devait déjà l’ordre de vider les bénitiers dans les églises et de fermer les piscines du sanctuaire de Lourdes, ont fait très fort en proposant, dans leur dialogue respectueux avec la Macronie, que la communion soit distribuée avec des pincettes !
Comment croire que tous ces minables ont la foi, quand ils acceptent de ridiculiser à ce point, de traiter avec une telle désinvolture les choses les plus sacrées de la religion ? Mais il est vrai que depuis Vatican II ils ont tout détruit : la foi, le culte, les sacrements, la morale, la vie religieuse et sacerdotale, la pratique de la vie et des vertus chrétiennes. Croit-on sérieusement que les saints et confesseurs, les prêtres réfractaires, les Vendéens, les Cristeros auraient accepté de telles humiliations sans réagir ? Sous la IIIe République on crochetait les couvents, on procédait aux Inventaires, on volait sans honte et sans vergogne ce qui appartenait à l’Eglise et voilà qu’un siècle plus tard on supprime purement et simplement tout culte public pendant plus de deux mois, du 15 mars au 23 mai 2020, et que, dans un second temps, et pour une durée indéterminée, on contraint au port du masque l’assemblée tout entière venue ouïr la messe alors même que le coronavirus est en voie d’extinction comme toutes les épidémies qui finissent peu à peu par disparaître. C’est hallucinant. Imagine-t-on le Christ ou la Sainte Vierge masqués, eux qui sont la vérité même et qui sont l’inverse de la dissimulation et du mensonge ? Les gens ne se masquent que dans des carnavals, des soirées spéciales ou pour commettre de très vilaines actions, afin qu’on ne le reconnaisse pas : les cambrioleurs, les assassins, les terroristes, les dépravés, les bourreaux, les délinquants sexuels.
Mais ce ne sont pas seulement les croyants qui sont ainsi infantilisés, humiliés, méprisés, c’est l’ensemble de la communauté nationale. C’est ainsi que, si des plages sont rouvertes, il n’est pas possible de s’y asseoir ou de s’y allonger pour lire, se reposer, se détendre. Des hélicoptères et des drones vérifieront si les personnes ne restent pas en position immobile sur la plage. A la Grande-Motte dans l’Héraut on a ainsi placé des piquets et des ficelles comme pour un parc à moutons afin que les gens respectent la fameuse distanciation sociale (ce qui ne veut d’ailleurs rien dire, il faudrait parler de distance physique).
Au propre comme au figuré, on prend vraiment les gens pour des moutons. Et après les avoir confinés et parqués, assignés à résidence, on va les tondre. C’est ainsi que l’on évoque de plus en plus une augmentation exceptionnelle des impôts et des contributions, des ponctions sur l’épargne, un rétablissement de l’ISF qui n’avait d’ailleurs pas été totalement supprimé puisqu’il reste un impôt sur la « fortune immobilière ». Et ceux qui s’opposeront à cette nouvelle augmentation des prélèvements obligatoires, à cette flambée des impôts et des taxes, seront accusés de manquer de civisme, d’être de mauvais citoyens.
Et somme toute il n’est pas surprenant qu’on nous vole notre argent quand on nous dépossède de tout, de notre pays, de notre passé, de nos racines, de nos traditions, de nos libertés. Que la loi Avia qui institue une véritable terreur de la pensée soit le premier texte voté, de toute urgence, après le début du déconfinement, en dit long sur les intentions perverses des malfaisants qui nous gouvernent et nous oppriment. Il s’agit d’achever la destruction de notre pays et de notre peuple, d’éliminer les ultimes défenses immunitaires de nos compatriotes.
Même certains journalistes et chroniqueurs, pourtant habituellement très prudents, commencent à s’en émouvoir et constatent que ce que la loi Avia appelle « contenu haineux » n’est que l’expression de prises de positions dissidentes. Le commentateur politique Maxime Bock-Côté dénonce la manipulation dans Le Figaro du 16 mai 2020 : « Ainsi, la loi Avia a bien été votée. Officiellement, elle prétend civiliser les réseaux sociaux en luttant contre la « haine » qui s’y déverse. Elle favorisera, plusieurs l’ont noté, une culture de la délation, chacun surveillant son prochain et étant invité à le dénoncer […] Le réseaux sociaux devront pratiquer la censure préventive des contenus potentiellement problématiques, sans quoi ils seront condamnés à des amendes très lourdes […].
Mais la critique de la loi Avia sera bien incomplète si elle ne vise pas son noyau idéologique, soit sa prétention à lutter contre la “haine”. En son nom, c’est le désaccord politique qu’on cherche de plus en plus ouvertement à proscrire. Une bonne partie du travail de la gauche idéologique, à travers sa mainmise sur les sciences sociales universitaires, consiste à reconsidérer en propos haineux toute critique appuyée du régime diversitaire. On connaît la rhétorique. Qui critique l’immigration massive sera accusé de racisme. Qui fait le procès du multiculturalisme sera suspecté de xénophobie et qui rappelle la difficile intégration de l’islam en Occident sera taxé d’islamophobie. Qui s’oppose à la théorie du genre sera quant à lui suspecté de transphobie. Et ainsi de suite. La liste des haineux ne cesse de s’allonger. La lutte contre la haine autorise l’expulsion de l’espace public des contradicteurs du progressisme et inhibe les timorés, qui se réfugient dans l’autocensure […].
Faut-il ajouter que la lutte contre la haine est à sens unique ? Car pour le régime diversitaire, la haine du réactionnaire, incarné dans la figure maléfique de l’homme blanc hétérosexuel, passe pour la forme achevée de l’amour de l’humanité […] Lorsque la presse “recommandable” s’acharne contre un philosophe ou un essayiste en cherchant à tout prix à le marquer à “l’extrême droite” pour l’infréquentabiliser, ne verse-t-elle pas dans la haine idéologique ? Quel terme utiliser quand un homme politique assimile le populisme à une lèpre et les électeurs populistes à des lépreux ? Que penser de la nazification de l’adversaire toujours renvoyé aux “pires heures de notre histoire” ? […] Au même moment, la gauche racialiste se déploie sans risque sur les réseaux sociaux. Mieux : elle y règne. Que penser de cette asymétrie dans le traitement des “radicaux” ? Ne fait-elle pas penser à la complaisance médiatique pour les milices violentes qui se réclament de ”l’antifascisme” ? […] »
Cette critique est certes très fondée et argumentée mais on constate que le commentateur omet de dire l’essentiel. Ce sont les milieux judéo-sionistes qui ont voulu et dicté cette loi, et eux seuls, et c’est d’abord et surtout la critique du lobby juif, de l’entité sioniste et du Dogme holocaustique qui sera interdite par cette loi d’exception. Cette libre critique est déjà extrêmement difficile et dangereuse pénalement aujourd’hui, elle deviendra totalement impossible sur les réseaux sociaux qui restaient jusqu’il y a peu un relatif espace de liberté, de débats et de controverses.
Mais, dira-t-on, pourquoi vont-ils si loin, pourquoi les libertés sont-elles chaque jour davantage niées, piétinées, assassinées ? Eh bien c’est tout simplement parce qu’il n’y a pas, ou quasiment pas, de réaction musclée. On s’est habitué à l’injustice permanente et à l’ignominie ordinaires. On n’a rien dit lorsque Faurisson a été harcelé et persécuté les quarante dernières années de sa vie, qu’il a subi dix agressions physiques, moult procès et persécutions, on n’a rien dit quand Reynouard a été renvoyé de l’Education nationale, jeté en prison pendant un an, puis contraint à l’exil depuis cinq ans uniquement parce qu’il ne croyait pas, arguments à l’appui, à la thèse officielle « sur les chambres à gaz et le génocide juif », on n’a rien dit quand les persécutions incessantes qui lui ont été faites ont fini par détruire sa famille, anéantir son foyer, briser son avenir. On n’a rien dit quand le blogueur breton Boris Le Lay a été condamné en tout à dix ans de prison ferme et qu’il a dû s’exiler au Japon uniquement parce qu’il tenait publiquement des positions politiquement incorrectes. On n’a rien dit quand Dieudonné a perdu son théâtre, qu’on lui a interdit de jouer ses spectacles humoristiques en France et à l’étranger à cause d’un certain lobby, que les arrêtés municipaux et préfectoraux se sont multipliés à son endroit pour le faire taire, lui interdire d’exercer son métier de saltimbanque et de chansonnier qui est de faire rire ou sourire pendant quelques dizaines de minutes des spectateurs venus se détendre et oublier l’espace d’un instant l’univers carcéral dans lequel ils doivent vivre. On n’a rien dit quand Alain Soral, quand Hervé Ryssen ont été condamnés à des années de prison ferme pour des livres, des tweets, des vidéos, des messages sur les réseaux sociaux. On n’a rien dit quand Jean-Marie Le Pen devait payer des sommes astronomiques (plus d’1,2 millions d’euros !) pour avoir simplement parlé d’un certain point de détail de l’histoire. Cela revient cher de la voyelle et de la consonne !
Contrairement à ce qu’écrivait Descartes, ce n’est pas le bon sens qui est la chose du monde la mieux partagée, c’est la lâcheté dont ce confinement a donné un exemple grandeur nature absolument terrifiant et angoissant. Plus que jamais, il nous faut être ou redevenir des hommes francs, c’est-à-dire libres, droits et debout. Combattant avec la grâce de Dieu. Ayant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.
[…] (lire la suite)
RIVAROL.
Editorial du numéro 3426 de RIVAROL daté du 27 mai 2020
LA PRESSE PRISE EN OTAGE PAR LA FAILLITE DE PRESSTALIS
On n’en sort pas. A peine le confinement venait-il de s’achever que, dès le lendemain, quelques heures seulement après l’impression du numéro 3424 de RIVAROL, le syndicat CGT du Livre bloquait la distribution de la presse, le jour même où le tribunal de commerce se réunissait pour statuer sur le redressement judiciaire de Presstalis en cessation de paiement depuis le 20 avril. Bien que, fort heureusement, RIVAROL soit diffusé par les Messageries lyonnaises de presse (MLP) depuis 2012, certains dépôts au niveau régional étaient encore gérés jusqu’à ces derniers jours par Presstalis. C’est pourquoi notre distribution a souffert comme les autres publications de ce blocage. De manière scandaleuse, nous n’avons pas été distribués dans les villes suivantes : Nantes, Cholet, Angers, Rennes, Tours, Le Mans, Bordeaux, Lacanau, Périgueux, Toulouse, Albi, Marseille, Aix-en-Provence, Toulon, Nice, Avignon, Cannes, Lyon, Saint-Etienne, Nancy. Et la mauvaise nouvelle, c’est que, sauf miracle, ce numéro 3425 ne sera pas non plus distribué dans cette vingtaine de villes. Le 15 avril, le tribunal de commerce de Paris a en effet prononcé la liquidation judiciaire immédiate sans poursuite d’activité de tous ces dépôts régionaux (sociétés Sad et Soprocom) appartenant à Presstalis. Les MLP cherchent des solutions de remplacement pour la distribution de la presse dans ces vingt villes de province, ce qui, selon elles, devraient prendre de cinq jours à deux semaines environ. De sorte que ce numéro de RIVAROL ne sera en principe pas distribué cette semaine dans les villes dont nous avons donné la liste plus haut.
Tout cela est très pénible alors que nous avons déjà souffert des deux mois complets de confinement et de la fermeture d’un nombre important de points de presse. Toutefois on nous promet une solution viable et un retour à la normale d’ici une quinzaine de jours tout au plus. Acceptons-en l’augure car les MLP sont beaucoup plus sérieuses et mieux gérées que leur concurrent Presstalis. Pour remédier à cette nouvelle difficulté, nous invitons donc les habitants de ces vingt villes françaises, soit à se rendre dans une ville ou bourgade voisine de chez eux où RIVAROL est en vente (il suffit de cliquer sur l’onglet Points de vente en page accueil de rivarol.com pour connaître les lieux où nous sommes vendus ou de nous téléphoner au 06-40-87-72-79, on vous donnera tout renseignement utile), soit de nous commander par Paypal, téléphone, courriel ou voie postale ce numéro papier que nous vous enverrons immédiatement, soit de commander le numéro par voie numérique, soit de souscrire un abonnement couplé (papier et numérique) d’un an à RIVAROL pour 150 euros, ou un simple abonnement numérique d’un an à 80 euros.
Comme nous l’avions fait la semaine dernière, du fait de ces nouvelles difficultés de distribution dans 19 villes, nous mettons le PDF de ce numéro en consultation gratuite et intégrale en page accueil de notre site rivarol.com. Il suffit de cliquer sur l’image de la une pour télécharger ce numéro 3425. On peut aussi accéder au PDF du numéro 3424 qui est juste en-dessous. N’hésitez pas à nous téléphoner ou à nous écrire, de préférence par courrier électronique, pour toute question, difficulté ou retard d’acheminement. Nous restons à votre disposition.
Ces événements successifs sont très pénalisants pour nous, d’autant que nous sommes un des très rares titres à ne pas être du tout subventionné par le gouvernement, contrairement à L’Humanité, Libération, Le Figaro et même Présent qui a reçu le 5 mai, de l’aveu de son gérant Francis Bergeron, « un important acompte sur l’aide publique 2020 » (103 000 euros) de la part du ministère de la Culture. Que tous ceux qui le peuvent n’hésitent donc pas à nous aider. En souscrivant des abonnements de longue durée, de soutien ou de propagande. En nous envoyant des dons ou en cotisant aux Amis de Rivarol (19 avenue d’Italie, 75013 Paris). Ou en nous faisant des virements. Notre compte à la Banque postale est le suivant :
IBAN : FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048 — BIC : PSSTFR PPPAR.
On peut aussi nous aider par Payal en se rendant en page accueil du site rivarol.com à la rubrique Faire un don. Merci d’avance de tout cœur. Le combat continue plus que jamais.
Sursum corda !
Téléchargez Rivarol n°3426 du 27 mai 2020
Oui, mais force est de constater que les gens adorent avoir peur et obéir: ce qui est en train de se passer, ne vient pas que du gouvernement, mais de nos voisins, de nos collègues, de nos associations, de nos familles, de nos connaissances…