Ce dimanche, le « journal » télévisé de treize heures de France 2 fut consacré de 13 h 15 à quasiment 14 heures (39 minutes et quinze secondes) à la récupération d’un tableau évalué à un million d’euros par des héritiers juifs, à l’ancêtre collectionneur desquels, Hermann Goering lui-même l’aurait récupéré pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après les bafouilles sur la course de bateaux qui démarrait et quelques autres nouvelles d’avant-dernière importance, les téléspectateurs rançonnés d’une redevance de l’audiovisuel public chaque année plus chère ont eu droit à leurs trois quarts d’heure de sidération mentale absolue, en attendant celle du soir !
Le descendant pour qui un commis a retrouvé le tableau n’a pas réussi, malgré ses efforts, à verser une larme devant la caméra. Par ailleurs, il n’a pas caché que la valeur financière du tableau, établie selon des critères non précisés, justifiait cette démarche (en plus du « préjudice moral » (sic)).
« Cette enquête passionnante » (sic), selon les trois premiers mots du coquet à lentilles de contact, aura même été l’occasion de nous resservir du « Anne Franck » à nouveau victimisée. Il fut, évidemment, encore « oublié » de préciser les véritables origines de ce Journal ou encore qu’elle est morte du typhus comme tant d’Allemandes déportées pendant et après guerre, sans compter celles de tous âges qui sont décédées des sévices sexuels (blessures et maladies vénériennes contractées) et des meurtres quand, civiles, elles résistaient à leurs bourreaux militaires, prétendus « libérateurs », tant sur le front de l’Est que de l’Ouest, tandis que les soldats allemands et français avaient une autre tenue envers les femmes.
Ah ! pauvre Laurent Delahousse, présentateur vedette de la Pravda télévisuelle ! Il récidive dans la même semaine, après avoir abruti les téléspectateurs insomniaques avec une émission interminable (de deux heures) sur la « rescapée » apparatchik Simone Veil, « immortelle » à l’Académie française sans jamais rien avoir écrit qui servit notre langue magnifique, mais seulement au vu de sa caractéristique personnelle ethnicoreligieuse et de son engagement politique eugénique et « laïque », lui conférant « une image républicaine et morale », selon Jean d’Ormesson qui croit voir en elle « une figure de proue en avance sur l’Histoire » !
Tout comme il a salué l’entrée d’Alain Finkielkraut à l’Académie française d’un :
« Je suis heureux que nous ayons un Juif polonais sous la Coupole » !