François Hollande était invité sur TF1 jeudi pour y délivrer un message à la nation. Outre les journalistes, il fut interrogé par quatre Français moyens – dont déjà au moins un a été identifié comme un membre du Parti radical de gauche, le seul parti qui le soutient encore. Les 7,9 millions de téléspectateurs qui ont suivi sa prestation l’ont pu entendre dire notamment :
« Depuis deux ans et demi, je me cramponne »
« Les circonstances sont exceptionnelles »
« J’ai le cuir tanné. »
« J’aime l’Europe, c’est pour ça que je veux la changer »
Échaudés par deux ans et demi de reniements, de mensonges, d’attaques contre la famille, le travail, la patrie, l’identité nationale, l’économie, les Français ne se sont cependant pas laissés prendre : selon une enquête du Parisien, 78 % des personnes interrogées n’ont pas trouvé François Hollande convaincant.
L’une de ses « grandes annonces » de la soirée a été l’annonce de la candidature de la ville de Paris aux Jeux olympiques de 2014.
« C’est très important parce que ce sera un moment de ferveur, et surtout ça fera plein d’équipements avant, plein d’emplois, plein d’industries qui pourront se montrer »
a lancé, tout content de lui, François Hollande sur TF1.
Cette proposition est pourtant une aberration économique – le simple dépôt de dossier coûte 100 000 000 d’euros –, d’autant plus grave que non seulement ce n’est pas l’organisation d’un événement sportif dans dix ans qui sauvera François Hollande, mais surtout, la ville de Paris a échoué à trois reprises en trente ans – et la situation insécuritaire n’y est pas pour rien.
Et s’il ne séduit plus les Français, François Hollande ne séduit même plus les nouveaux éléphants du Parti socialiste. En voyage à Kinshasa – si François Hollande a une curieuse conception des priorités des Français, Anne Hildago en a une tout aussi étrange des Parisiens – Anne Hidalgo, pourtant considérée comme une proche du président, s’est étouffée de rage. La maire de Paris a été tellement énervée qu’elle a convoqué une conférence de presse sur le champ. Durant toute la conférence, elle n’a jamais prononcé une fois son nom :
« Je voudrais vous dire que rien ni personne ne me fera changer de calendrier et de méthode, en ce qui concerne notamment la candidature de Paris aux Jeux olympiques, d’ailleurs 2024 ou 2028. […] Je ne suis pas dans la surenchère ni dans les rêves parce que je sais ce qui se passe quand le rêve se fracasse. […] Il faut se poser les bonnes questions avant de s’engager »
a-t-elle déclaré, sous-entendant que François Hollande ne se les posait pas, qu’il rêvait et qu’il était dans la surenchère.
« Les Jeux, ça coûte cher, y compris la candidature en soi coûte cher, et les Jeux dispendieux, je crois que ce n’est plus du tout d’actualité. »
a-t-elle ajouté. Le rêve fracassé de François Hollande…