Sur le site révisionniste italien Olodogma, à la date du 11 novembre, on lit ces mots : « Procès de Militia: l’Holocauste et les chambres à gaz ? Du bidon ! »
Puis :
« Il est rare d’entendre dans l’enceinte d’un tribunal des phrases comme celle qui a été prononcée aujourd’hui: “L’Holocauste et les chambres à gaz ? Du bidon”… Mais ça s’est passé aujourd’hui, 10 novembre 2014 ! »
Le 10 novembre, en effet, passaient en procès, à Rome, deux dirigeants du mouvement d’extrême droite Militia : Stefano Schiavulli et Maurizio Boccacci.
Les deux hommes font partie d’un groupe de 7 personnes qui sont accusées d’association de malfaiteurs, violation de la loi Mancino, diffusion d’idées fondées sur la haine raciale et ethnique, apologie du fascisme, etc., et d’avoir, de septembre 2008 à septembre 2011, diffusé dans Rome des banderoles et des graffitis racistes et antisémites visant, entre autres, l’ancien maire de Rome Alemanno, l’ancien président du Sénat Schifani, le président de la communauté juive de Rome Riccardo Pacifici et le président américain George Bush. Les deux accusés de l’audience du 10 novembre ont revendiqué sans hésitation la responsabilité idéologique et matérielle des faits.
Voici quelques-unes des paroles prononcées par Schiavulli, rapportées par quelques journaux et qu’il a réitérées dans sa page Facebook:
« Je remercie le procureur de m’avoir donné la possibilité de défendre mes idées. C’est là un acte révolutionnaire. Je ne me repens pas et j’espère obtenir la peine la plus élevée possible. Plus la peine sera élevée plus grands seront mon honneur et mon sacrifice. On ne peut pas mettre des menottes aux cerveaux. Pour ce qui me concerne je ne suis pas citoyen italien, je suis citoyen de la République sociale italienne. »
Les journaux qui ont commenté le procès ont, comme presque toujours en France, travesti les faits et ont rapporté que Schiavulli niait « l’existence des camps de concentration » (comme dans le « Libero Quotidiano ») ou qu’il « y avait pas eu de morts juifs dans les camps »… Les correspondants qui lisent l’italien retrouveront les références de ces mensonges de journalistes en se rendant sur le site indiqué plus haut.
(Bocage)