« Alors que la France, comme les autres pays européens, fait face à une menace terroriste inédite, la lutte contre les filières terroristes se poursuit et s’intensifie : depuis un peu plus d’un an, la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont procédé au démantèlement de 13 filières constituées, impliquant pour les plus importantes jusqu’à plus de 20 individus. Au total, la DGSI et la sous-direction anti-terroriste de la DCPJ sont saisies par la justice de 103 dossiers relatifs aux filières syriennes, qui concernent 505 individus. 180 interpellations ont abouti à la mise en examen de 118 personnes. 82 d’entre elles ont été écrouées et 36 sont assujetties à un contrôle judiciaire. Depuis août 2013, cinq projets d’actions terroristes sur le territoire national ont été déjoués par la DGSI, impliquant des individus de retour en France ou qui n’avaient pas quitté le territoire national »
annonce le gouvernement.
Les autorités ont identifié 1 200 islamistes liés aux crimes commis par les groupes islamistes actifs en Irak et en Syrie – soutenus pendant des mois par Laurent Fabius notamment –, dont près de 25 % d’Européens invertis « récents » (?) à l’islam. Au total, 30 % de ces islamistes sont des femmes. Sur ces 1 200 islamistes partis de France et identifiés par les autorités, 390 sont actuellement au Levant et 231 en cours d’acheminement ; 234 ont quitté la zone de guerre – des retours fortement accentués depuis la fin de l’été 2014 –, 185 étant revenus en France, et 49 ayant rallié un autre pays.
Enfin, soixante criminels identifiés ont été tués sur place.
Au-delà de l’étalage de chiffres invérifiables, le gouvernement n’a mis en place aucune politique cohérente et n’affiche aucune volonté de le faire. Au contraire, pour lui, la mobilisation d’énormes moyens policiers et judiciaires, très coûteux en homme comme en matériel, pour quelques centaines de criminels serait une victoire en soi, au détriment des missions tout aussi vitales auxquelles devraient être astreintes les forces de l’ordre, à commencer par assurer la sécurité des Français et l’insécurité des criminels, qu’ils soient étrangers et pillant les campagnes de France, ou corrompus et membres du gouvernement.
Les autorités se contentent d’accumuler les poncifs, rejetant la faute de la crise morale, identitaire, spirituelle, dont le véritable responsable est le système, sur des individus victimes de « phénomènes de rupture, scolaire, familiale, sociale ou psychologique, offrant un terreau favorable aux recruteurs » ; à aucun moment évidemment le caractère criminel des politiques migratoires mises en place depuis 1945 par les différents gouvernements d’occupation – exaltées encore ces derniers jours par François Hollande – n’est évoqué.
Incapable de mettre fin à la menace terroriste, le gouvernement se vante d’avoir ouvert un « numéro vert [!] » et créé un « centre national d’écoute et d’orientation », tout en reconnaissant par ailleurs l’échec du pseudo « plan » mis en place en avril : huit mois plus tard, « les velléités de départ » ne sont en rien « taries » (sic) précise le compte-rendu du conseil des ministres. Pire encore : les individus fanatisés et prêts à rejoindre les rangs des égorgeurs sont désormais en partie retenus en France, où, rien de grave ne pouvant leur être reproché, ils sont autant de graves menaces pour notre société. Les autorités parlent de « plusieurs dizaines » d’islamistes qui ont été retenus en France.
Il n’y a donc aucunement lieu, comme le fait le gouvernement bruyamment, de se réjouir que cinq attentats terroristes aient été déjoués, alors que la possibilité de leur survenue éventuelle incombe uniquement et totalement aux politiques laxistes de ce gouvernement et de ces prédécesseurs.