Plus de 15 000 morts en Irak (+138 %)
Selon le gouvernement irakien, les violences en 2014 ont fait 15 538 morts et plus de 22 000 blessés à travers le pays. C’est plus de deux fois plus qu’en 2013 (6 522 morts), et le pire bilan depuis 2007 (17 956 décès), l’année la plus meurtrière de la guerre d’Irak. Onze ans après l’invasion et la déstabilisation du pays par l’armée américaine, la situation n’a jamais été aussi mauvaise dans le pays, dont de vastes portions du territoire sont actuellement aux mains de l’État islamique (ÉI).
Ces données, du fait de la déstabilisation par l’armée américaine et aujourd’hui par la présence des égorgeurs islamistes, sont parcellaires ; aucun réel bilan des conséquences de l’invasion américaine n’est disponible. Selon les sources, l’attaque criminelle américaine a fait entre 180 000 et plus de 1,5 million de morts, en grande majorité des civils, alors même que les États-Unis ont déclenché la guerre à partir d’accusations reconnues par tous comme fausses aujourd’hui.
Syrie, l’année de l’État islamique : plus de 76 000 morts (+4 %)
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisme rattaché aux insurgés et présentant des chiffres non confirmés par les forces en présence ni par les organisations mondialistes, la guerre en Syrie a fait plus de 76 000 morts en 2014, soit le plus lourd bilan annuel depuis le déclenchement de la guerre le 18 mars 2011. L’OSDH avait annoncé pour 2013 plus de 73 000 morts.
Selon l’OSDH, 17 790 civils ont été tués, dont 3 501 enfants. L’armée et les forces loyalistes auraient perdu 25 160 combattants, dont 12 861 membres de l’armée syrienne, 9 766 miliciens syriens, 2 167 miliciens étrangers et 366 combattants du Hezbollah.
Les insurgés auraient eu perdu 32 726 : 16 979 islamistes ont été éliminés – il s’agit en majorité d’étrangers –, ainsi que 15 747 rebelles « démocrates » souvent alliés aux égorgeurs de l’État islamique (ÉI) ou d’al-Qaïda. Ces morts ne sont pas seulement dus aux confrontations avec l’armée nationale syrienne, mais lors de guerre entre islamistes et « démocrates », mais encore entre groupes islamistes. Des frontières idéologiques au demeurant très floues comme l’illustre le ralliement de l’une des figures du combat « démocratique », l’ancien gardien de but international Abdel Basset Sarout, au plus sanguinaires des groupes terroristes, l’ÉI.
L’OSDH a connaissance de la mort de 354 autres personnes qui n’ont pas pu être identifiées.
Afghanistan
Aucun bilan des violences pour 2014 n’a encore été publié. Il est probable qu’il soit le pire depuis l’invasion américaine en 2011 : au 30 juin, le nombre de victimes civiles avait augmenté de 24 % sur un an et les violences ont décuplé depuis. Avec l’annonce du retrait des troupes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) sous domination américaine, les talibans ont redoublé d’ardeur dans leur lutte contre l’État afghan. Ce dernier, vieux de seulement quelques mois, a déjà été miné par des querelles politiciennes sans fin qui ont vu par exemple la proclamation du résultat de l’élection présidentielle être repoussée durant trois mois.
Le bilan de l’intervention américaine est ici encore désastreux. Les groupes islamistes n’ont jamais été aussi nombreux, organisés et actifs ; et bien loin de neutraliser le terrorisme au niveau mondial, l’attaque américaine l’a alimenté. Enfin, le fléau du pays, la culture de pavot, a retrouvé ses niveaux de production historiques.
Au total, la guerre « pour la paix et le droit » a causé dans le monde depuis treize ans probablement plusieurs millions de morts, comme il y a 80 ans, elle fit de l’Europe une ruine et de plusieurs centaines de millions d’Européens des victimes soumises aux dictatures communistes et capitalistes.