Le 3 janvier, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel annonçait que le gouvernement allemand se préparait à l’abandon de l’euro par la Grèce en cas de victoire de l’extrême gauche lors des élections législatives le 25 janvier. Pour Angela Merkel, ce retrait serait « quasi inévitable » et n’aurait pas de conséquences notables sur la vie de l’euro.
« Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie [de la Grèce] de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras dirige le gouvernement après les élections, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays »
détaille l’hebdomadaire allemand se faisant l’interprète du gouvernement allemand. Le message du gouvernement allemand est clair : la Grèce doit continuer à se plier à la politique d’austérité ; dans le cas contraire, elle devra quitter l’euro car l’Allemagne ne versera pas un euro, que ce départ soit décidé par la Grèce ou par l’Allemagne.
« Les Grecs sont libres de décider souverainement de leur gouvernement […], quant à l’appartenance de la Grèce à la zone euro, c’est à la Grèce seule d’en décider. Il n’y a pas aujourd’hui à émettre je ne sais quelle considération »
a déclaré hier François Hollande sur le même sujet.
Tous les deux semblent ignorer quel monstre ils ont créé avec l’Union européenne. Lundi, l’une des porte-parole de la Commission européenne a affirmé le contraire et totalement nié la souveraineté de la Grèce. Selon Annika Breidthardt, l’appartenance d’un État à la zone euro est « irrévocable ».
Elle a affirmé, contre l’avis des deux chefs des plus importants États de l’Union, que cette règle était inscrite dans le traité européen validé par la Grèce, mais également la France et l’Allemagne. Cela n’a rien de nouveau : plusieurs agents mondialistes l’ont déjà précisé dans le passé, dans une vision totalitaire et dictatoriale de l’UE à l’opposé de celle que feignent de présenter aussi bien Angela Merkel de François Hollande pour lesquels le pouvoir en Europe résiderait encore dans les États et la souveraineté populaire.
Si les uns comme les autres essayent d’effrayer l’électeur grec, rien ne dit qu’au soir du 25 janvier Coalition de la gauche radicale (SYRIZA, Synaspismós Rhizospastikís Aristerás) sera en mesure de diriger un gouvernement.