Une prime en hausse de 68 %
Si Najat Belkacem n’était pas une Marocaine, mariée à un Juif et ministre d’un gouvernement antieuropéen, elle aurait sans doute offert à chaque recteur d’Académie 10 000 euros pour Noël. Mais c’est comme « prime de fin d’année » qu’elle a donné cette énorme somme d’argent, équivalente – et avec leur argent – à neuf mois de salaires d’un ouvrier au SMIC. Au total, la prime annuelle des recteurs d’Académie atteint désormais un minimum de 26 400 euros, 24 mois de salaires au SMIC. Et si l’annonce en a été faite très discrètement le 28 décembre, ce n’était ni pour Noël, ni même pour le Nouvel An, mais parce que le gouvernement espérait qu’en ces temps de fêtes, elle passerait inaperçue.
L’augmentation est tout simplement hallucinante : Najat Belkacem vient de faire passer la prime des recteurs d’académie de 15 200 euros à 26 400 euros, soit une hausse de 68 % en quatre ans. Et il ne s’agit là que de la prime fonctionnelle ; il existe également une prime variable, dont le maximum est fixé à 45 % de la première, permettant ainsi de récompenser les plus zélés des agents de leur République. Les plus serviles ont pu toucher en décembre plus de 37 000 euros de primes. L’équivalent de ce que toucherait un salarié en deux ans et 9 mois de travail.
Cette prime s’ajoute à des salaires de plus de 8 500 euros par mois et d’innombrables avantages en nature, logement et voiture avec chauffeur de fonction notamment.
Grogne des syndicats
Si les syndicats ouvriers ne se sont pas offusqués de cette provocation, les enseignants l’ont très peu goûtée, d’autant qu’ils sont soumis, depuis quatre ans, au gel de leurs salaires.
« La prime annuelle des recteurs augmentée de 10 000 euros, ça passe mal… »
constate le secrétaire général du Syndicat des enseignants-Union nationale des syndicats autonomes (SE-UNSA).
« Crise de recrutement chez les recteurs (humour) l’état [sic] porte leur prime annuelle à 26400 [sic] €, un an de salaire net de prof milieu de carrière »
s’indigne sur les réseaux sociaux le Syndicat national des enseignements de second degré-Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU).
« On achète un peu la conscience des recteurs, le consentement de l’administration aux réformes qui arrivent. C’est contraire à un principe d’exemplarité à l’heure où les collègues sont paupérisés »
dénonce de son côté le Syndicat national des lycées et collèges (SNALC).
Idéologie du genre, antiracisme : récompenser les exécutants des basses œuvres de la propagande
C’est bien de cela qu’il s’agit : Najat Belkacem achète le silence des recteurs. Ces préfets de l’Éducation nationale sont nommés directement par le président de leur République. Ils sont dotés d’importants pouvoirs pour mettre en œuvre les politiques gouvernementales, depuis le primaire jusqu’à l’université, autant dans les domaines administratifs que financiers et politiques. En 2010, cette fonction a été réformée et politisée : depuis lors, il n’est plus nécessaire d’être titulaire d’un doctorat pour être recteur : la carte du bon parti politique ou la fréquentation de la bonne loge maçonnique peut suffire.
Pour se justifier, Najat Vallaud-Belkacem a affirmé qu’il ne s’agissait que d’élargir aussi dans l’Éducation nationale le fossé entre la base et l’encadrement, à l’heure où celui-ci n’a jamais moins mérité son salaire.
« [C’est] une mesure de rattrapage, d’alignement des indemnités des recteurs sur celles de fonctions équivalentes »
précise l’entourage de la Marocaine. C’est tout le mépris de l’oligarchie qui se fait sentir : au peuple tous les sacrifices, aux « élites », tous les avantages, quand bien même ils signifieraient d’encore plus grands sacrifices à l’heure où des Français meurent de froid dans les rues.
La réalité, c’est que les recteurs sont essentiels pour la réussite des réformes entreprises par le gouvernement ; sans eux, l’idéologie du genre n’aurait jamais pu faire son entrée dans les écoles ; sans eux, la propagande holocaustique n’aurait jamais pu infecter les établissements scolaires ; sans eux, les jeunes européens seraient fiers de leur histoire et confiants en leur avenir ; sans eux, l’antiracisme et le métissage n’auraient pu être élevés au rang de dogme inattaquable. Mais pour des primes de 37 000 euros, ils pourront faire bien pire demain.