L’insupportable dette publique et sa jumelle abyssale !
« Six ans après le début de la crise financière, la dette publique de la plupart des pays industrialisés a atteint un niveau jamais vu en temps de paix. Et le fait que les statistiques de dettes officielles sous-estiment leur véritable ampleur aggrave encore la situation. De nombreux gouvernements font des promesses impliquant des augmentations considérables de dépenses en matière de retraites et de soins de santé pendant les décennies à venir. » Selon le rapport de La Banque des Règlements Internationaux (BRI) en son chapitre 4.
Cette dette publique, non exprimée dans les statistiques officielles, deviendra réalité par les engagements pris par les gouvernements. Cette dette en gestation est appelée dette implicite. La dette contractée jusqu’à maintenant est la dette explicite.
Selon les chiffres publiés (par Eurostat à fin juillet), la dette publique atteignait à fin mars 2013 : 160% du PIB en Grèce ; 130% en Italie ; 127% au Portugal ; 125% en Irlande ; 104% en Belgique ; 92% en France ; mais seulement 10% en Estonie ; 18% en Bulgarie ou 22% au Luxembourg, parmi les 27 de l’Union Européenne.
Voyons maintenant ce qu’il en est de la dette publique implicite, conséquence des décisions de ceux qui gèrent les finances dans nos pays, et ce, depuis fort longtemps.
Les chiffres qui suivent proviennent de la Stiftung Marktwirtschaft (23.07.2013), liée à l’Université de Fribourg. Les analyses de cette institution sont régulièrement comparées et décortiquées aussi bien par la BCE, que par la BRI, le FMI, ou l’OCDE, qui corroborent leurs propres données.
A fin 2012, la dette implicite était de 1271% du PIB en Irlande ; de 1209% au Luxembourg ; de 720% en Grèce ; de 735% en Espagne ; de 558% en Belgique ; de 396% au Danemark ; de 356% en France ; de 160% en Bulgarie ; de 75% en Estonie et curieusement de -42% en Lituanie et de -123% en Italie ! Ces deux pays réalisent des excédents budgétaires primaires depuis des années et en Italie, la réforme en profondeur du système des retraites n’handicapera pas les finances à moyen terme.
La dette réelle de chaque pays est l’addition de la dette explicite et de la dette implicite. Ce qui pour la France donne 92% + 356% = 448% du PIB; pour la Grèce : 160% + 720% = 880% ; pour le Luxembourg : 22% + 1209% = 1231% et pour la Belgique : 104% + 558% = 662%.
Finalement, la véritable ampleur de la dette publique aux USA et au Japon n’est pas meilleure qu’en Europe et tous les pays riches sont logés à la même enseigne. Ce que les charlatans politiques nous racontent sur la dette publique (fixée avec un maximum de 60% du PIB selon le traité de Maastricht !), les économies à réaliser dans les budgets et le contrôle des finances publiques, se trouve très loin de la triste réalité.
Face à ce gouffre financier, on pourrait croire (ou rêver) que les financiers en charge des deniers publics en fassent un usage parcimonieux. Que nenni, chers lecteurs ! Sachez que depuis la cessation des combats, la « communauté internationale » (dirigée par la Davos Goldman Sachs Idéologie) a octroyé 164 milliards de dollars à la reconstruction de l’Irak, pays bombardé et détruit par les mercenaires du Nouvel Ordre Mondial. Mais quelle part de ces aides a-t-elle été réellement investie dans les nouvelles infrastructures ? Moins de 20% ! (Source : agence Jana 03/2013).
Et que cela ne vous coupe pas l’appétit…sachez que les 80% restants ont atterri dans les banques off-shore, à l’ombre des palmiers et loin du fisc.
Pieter Kerstens.