Il s’agit de l’une des plus vieilles et des plus scandaleuses pratiques de leur république corrompue : la nomination des copains comme « préfet hors cadre », assurant aux séides du gouvernement un avenir doré. Cette « promotion » est d’autant plus détestable qu’elle intervient dans un contexte social et économique désastreux (criminalité, invasion, chômage, croissance : tous les chiffres sont dans le rouge) dont sont comptables tous les individus travaillant pour le gouvernement, et surtout quelques semaines après que la Cour des comptes a dénoncé cette pratique scandaleuse.
Pour Manuel Valls, il s’agit de récompenser en Sébastien Gros non un serviteur de la France, mais un serviteur personnel, l’ayant accompagné durant toute sa vie politique. Aujourd’hui chef de cabinet à Matignon, Sébastien Gros était auparavant directeur de cabinet de Manuel Valls maire d’Évry, il devint ensuite directeur de cabinet de Manuel Valls ministre de l’Intérieur et donc directeur de cabinet de Manuel Valls premier ministre.
Il continuera de plus à toucher ses indemnités de conseiller municipal de Nîmes. Sébastien Gros est un simple diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Toulouse, titulaire de deux masters et n’ayant pas fait l’ÉNA.
À l’âge de seulement 34 ans, Sébastien Gros entre donc dans la fonction publique sans raison. Ce « préfet fantôme », présent dans les préfets hors cadre pour possiblement cinq ans, pourra ainsi cumuler indûment des points pour la retraite. Ainsi, le futur député, sénateur pourra – si leur régime corrompu se maintient – cumuler ses différentes retraites et obtenir ainsi une retraite supplémentaire atteignant, en moyenne, 4 000 euros.
Après avoir reçu le rapport de la Cour des comptes demandant la suppression de cette pratique immorale, Manuel Valls avait répondu :
« S’il n’est actuellement pas envisagé de supprimer cette voie d’accès au corps des préfets, ce point fait partie des sujets à l’étude dans le cadre de la réflexion en cours sur la fonctionnalisation des postes de préfets. »
Sur ce sujet comme sur de nombreux autres, « l’étude » a consisté à identifier les privilèges de l’oligarchie politique et à les renforcer.
Actuellement, sur plus de 250 préfets payés grassement par le contribuable français, à peine un sur deux occupe effectivement un poste de préfet, les autres étant soit détachés, soit en disponibilité, soit, c’est ceux qui forment le plus groupes, « hors cadre », c’est-à-dire clairement des parasites bénéficiant des pratiques concussionnaires de leur République. Cette pratique a été « légalisée » par les libéraux en 1996 ce qui contribua largement à sa généralisation, tant par les corrompus de gauche que de « droite ».