Selon Le Monde, une centaine de soldats français ont été envoyés à Bagdad et déployés ces derniers jours. Les militaires français ont pour mission de former et conseiller l’armée irakienne. Plusieurs centaines de « conseillers militaires » occidentaux sont actuellement présents sur le sol irakien pour seconder l’armée irakienne et les milices kurdes contre l’État islamique (ÉI). L’armée iranienne possède également des soldats sur place ainsi que le Parti d’Allah (Hezbollah) libanais. Des sources évoquent également la présence de combattants turcs auprès des milices kurdes.
Déjà plusieurs combats ont mis en présence des soldats occidentaux à des éléments de l’État islamique. Cela a été le cas pour de soldats canadiens à deux reprises ces dernières semaines. Les révélations de ces faits ont créé une polémique au parlement canadien, l’opposition dénonçant l’envoi dans le secret de ces militaires. La réalité de la mission a également été mise en doute. Cela ne manquerait pas d’être le cas en France, où l’acheminement des militaires français s’est fait dans la plus grande discrétion.
Une offensive terrestre contre l’ÉI est actuellement à l’étude, et plusieurs hauts responsables américains en ont affirmé la nécessité ces dernières semaines, comme le général John Allen, coordinateur américain de la coalition, qui affirmait le 9 février : « il y aura une contre-offensive terrestre majeure en Irak ».
Les raids aériens menés par la coalition depuis l’automne se sont révélés incapables de stopper de manière efficace l’ÉI. Les frappes aériennes ont permis aux milices kurdes de regagner du terrain en Irak comme en Syrie, mais dans les vastes régions contrôlées par l’ÉI, dans les zones peuplées par les sunnites, le pouvoir du groupe terroriste n’a pas été entamé.