« Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS ! Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c’est le FNPS »
Depuis plusieurs jours, totalement à court d’idées, Nicolas Sárközy a décidé de copier la formule « UMPS » pour l’adapter en « FNPS ». Il l’a depuis répété à plusieurs reprises, pensant avoir enfin trouvé une formule-choc capable de le faire sortir de sa phase d’échecs successifs depuis son arrivée à la tête de l’Union pour un mouvement populaire (UMP).
Il s’agit d’une reprise d’une vieille idée des libéraux-conservateurs, selon lesquels François Mitterrand, dès son élection en 1981, avait favorisé le FN pour faire chuter le RPR, l’ancêtre déjà corrompu de l’UMP.
Peu après qu’il eut utilisé une première fois cette formule, y compris parmi les politiciens censés être ses amis, les critiques ont fusé. Modéré, François Fillon a dénoncé une « formule réductrice ». Beaucoup plus haineux comme à son habitude, son coreligionnaire – pourtant membre de son parti –, le député de Paris Bernard Debré a déclaré, à propos de celui qu’il nomme « l’agité » :
« Sa formule ? Ridicule ».
Nicolas Sárközy n’a pas plus séduit les Français : selon un sondage Odoxa, 64 % des personnes interrogées ont précisé n’avoir pas compris la formule FNPS ; 36 % des sondés ne l’ont même « pas comprise du tout ». Même parmi les gens se déclarant « de droite », une majorité de personnes n’ont pas compris cette formule, 27 % ne la comprenant « plutôt pas » et 25 % « pas du tout ».
Malgré les affaires Bygmalion, du financement de la campagne présidentielle de 2007 par la Libye, du financement illégal de la campagne d’Édouard Balladur en 1995 et des attentats de Karachi, du dépassement du plafond des comptes de la campagne de 2012 et de leur remboursement illégal via l’UMP et le Sarköthon, de l’arbitrage en faveur de Bernard Tapie, des sondages de l’Élysée, du trafic d’influence liée à la promotion (ratée) du juge Azibert à Monaco, des pressions sur le parlement belge à la demande du dictateur du Kazakhstan, Nicolas Sárközy est devenu président de l’UMP fin 2014.
Son retour précipité a été raté. Sa première intervention sur TF1 a été unanimement décriée ; ensuite, les couacs se sont enchaînés : Alain Juppé et François Fillon refusant de participer au « Comité naphtaline », nomination d’un délinquant étranger falsificateur de CV à la tête des Jeunes UMP, nomination de l’Arabe crypto-FN Fatima Allaoui comme secrétaire nationale.
Enfin, la première élection importante depuis son arrivée à la tête de l’UMP a vu la défaite de son candidat, le raciste antiblanc Charles Demouge, lors d’une élection législative dans le Doubs fin janvier. Nicolas Sárközy, qui espérait rééditer sa campagne de 2007, n’est qu’en train d’imiter celle de 2012…