Deux mois après les attentats de janvier, la police a arrêté et placé en garde à vue quatre individus soupçonnés d’avoir aidé le tueur africain Amedy Coulibaly. Ce dernier a assassiné une policière, également africaine, à Montrouge, le 8 janvier, au lendemain du raid des frères Kouachi à Charlie hebdo. Le lendemain, il avait organisé une prise d’otages dans un supermarché communautariste juif à la porte de Vincennes.
Parmi une soixantaine de suspects identifiés à partir des 13 téléphones connus d’Amedy Coulibaly, ces quatre individus sont considérés comme les plus impliqués. Amar R., proche d’Amedy Coulibaly, aurait été présent à la porte de Vincennes peu avant l’attaque avec le terroriste. Il est accusé d’avoir échangé avec Amedy Coulibaly des armes contre une voiture. Incarcéré dans le cadre d’autres faits, trafic de drogues, il a été extrait de prison pour être entendu. Sa compagne a également été arrêtée : il s’agit d’une gendarme invertie à l’islam.
Elle a permis à plusieurs reprises à son compagnon d’entrer au centre de la gendarmerie de Rosny-sous-Bois, qui abrite un service spécialisé sur les réseaux informatiques, le Centre technique de la gendarmerie nationale (CTGN). Il avait pu y entrer alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Espagne dans le cadre d’une enquête pour trafic de drogues. La sous-officière de gendarmerie est accusée d’avoir consulté illégalement des dossiers pour son ami qui aurait utilisé ces informations pour les projets terroristes de janvier.
Depuis plus d’un mois, quatre autres proches d’Amedy Coulibaly sont emprisonnés : Tonino G., Willy P., Christophe R. et Michaël A. ; ils auraient aidé le terroriste pour collecter les armes notamment.