L’examen de loi santé a été l’occasion pour les députés d’adopter un amendement qui prévoit que toute personne qui n’a pas fait la démarche de s’inscrire sur le registre national des refus de don d’organe sera considérée comme donneuse. Selon le texte adopté, la famille ne pourra plus s’opposer au prélèvement d’organes, même s’ils savaient que la personne décédée s’y opposait. Elle entrerait en vigueur le 1er janvier 2018.
Il s’agit pour les autorités de pallier le manque d’organes disponibles pour les greffes.
Comme pour chaque élément de la vie politique, les républicains, incapables d’insuffler au corps social la moindre morale, la moindre once de don de soi, le moindre dévouement ni le moindre altruisme, sont contraints à prétendre « imposer » l’esprit civique – comme toujours avec le même échec et la trahison de tout principe –, comme cela est le cas pour le respect de la nature, dénaturé en « écologie » transformée par des marxistes libéraux en idéologie arbitraire.
Depuis 1994, le consentement est considéré comme tacite, mais la famille et les proches du défunt pouvaient faire connaître l’opposition de la personne décédée exprimée de son vivant au don d’organe. Les médecins ont à l’heure actuelle le devoir de demander aux proches leur avis.
Si la loi est adoptée avec cet amendement, l’État considérerait désormais que le corps de toutes les personnes décédées lui appartient. Ceux qui souhaiteraient refuser donner leurs organes devraient avoir, avant leur décès, fait la démarche de s’inscrire sur un fichier spécifique, le refus du don d’organe. Les familles seraient simplement informées que des organes seront prélevés, mais ne pourront pas s’y opposer. À la mode soviétique, le « don » deviendrait une « obligation », les citoyens ayant de moins en moins de liberté et de moins en moins de droits avec pour corollaire de moins en moins de services et d’avantages.
Leur République ayant fait de l’un des meilleurs systèmes de santé au monde une administration de la gestion des pénuries, pour les organes, comme le sang, comme le nombre de lits, de recherches, à peine meilleure – pour la population, l’oligarchie se réservant des hôpitaux de luxe avec tous les soins nécessaires et bien au-delà – que celle d’un pays du tiers-monde.