Depuis quelques semaines, l’idée du vote obligatoire est évoquée par les médiats. Elle aurait pour leur République deux avantages : le premier serait de remplir régulièrement leurs caisses en infligeant des amendes à ceux qui refuseraient d’accomplir leur « devoir », tout en accroissant le pouvoir répressif et la soumission des « citoyens ». Le deuxième, c’est le corrompu Jean-Christophe Cambadélis qui l’affirme, c’est qu’il permettrait – selon lui – de faire baisser le vote FN :
« Le problème posé aux partis républicains, ce n’est pas les voix du FN, c’est l’abstention. Si nous passons de 56, 55, 60 % d’abstention, à 40 % ou même en dessous, vous verrez que le problème du FN sera certes important – il est enkysté, j’ai théorisé le tripartisme, il est là et présent dans notre société, il y a des effets dès maintenant –, mais vous verrez qu’il sera moins fort qu’aujourd’hui »,
a-t-il pronostiqué, lui dont la clairvoyance l’a conduit à être condamné pour corruption ou à conduire le PS pour son résultat historique le plus désastreux.
C’est sans doute ce que pense aussi François De Rugy, qui copréside le groupe Europe écologie-Les Verts (EÉLV) à l’Assemblée – dite – nationale, qui a déposé une proposition de loi pour rendre le vote obligatoire.
En attendant l’examen de cette proposition, les députés ont voté lundi une autre loi. Cette dernière, présentée par des députés du PS, a également pour but de lutter contre l’abstention. Elle n’a pas de caractère autoritaire du vote obligatoire, mais rappelle que dans leur démocratie, les règles changent au gré des besoins du régime pour se maintenir.
Ainsi, alors que les modalités du scrutin régional de décembre 2015 avaient déjà été fixées, les députés ont adopté un texte qui prévoit le rallongement des délais pour s’inscrire sur les listes électorales : normalement closes au 31 décembre 2014, elles ne le seront finalement que le 30 septembre.
La loi a été votée par l’Union des démocrates et indépendants (UDI), alliée de l’UMP, le PS, le Parti radical de gauche (PRG) et EÉLV. L’UMP a voté contre, dénonçant un « tripatouillage ».