Deux otages tués par l’armée américaine en janvier
Les autorités américaines ont reconnu avoir tué deux otages détenus par La Base (el-Qaïda) lors d’une opération dans les zones tribales au Pakistan, près de la frontière avec l’Afghanistan. L’armée américaine a mené une frappe aérienne contre une base du groupe terroriste dont les services de renseignements pensaient qu’elle n’abritait que des combattants.
Or, l’israélite à papiers américains Warren Weinstein, cadre d’une entreprise de stratégie économique enlevé en 2011, et le travailleur humanitaire italien Giovanni Lo Porto, enlevé en janvier 2012, s’y trouvaient. Les États-Unis, par la voix de leur président, ont présenté leurs excuses pour cette tragique erreur. Durant les attaques du mois de janvier, deux cadres d’el-Qaïda originaires des États-Unis ont été tués. Il s’agit d’Ahmed Farouq et Adam Pearlman. Si le premier est peu connu, le second était une ‘star’ de la barbarie islamiste.
L’étrange parcours du petit-fils d’un juif de l’ADL devenu porte-parole d’el-Qaïda
Le parcours de ce dernier est étonnant. Né en 1978 de parents juifs, il a été inscrit à l’état civil comme Adam Yahiye Gadahn dans l’Oregon. Son grand-père, l’urologue Carl Pearlman, était un haut dirigeant de la Ligue anti-diffamation (ADL, Anti-Defamation League), l’une des pires organisations juives à travers la planète. Ses parents avaient adopté le nom de Gadhan durant les années 1970, en hommage au personnage biblique Gédéon. Adam Pearlman Gadhan fut élevé par un père juif gauchiste athée qui devint, selon le récit de son fils, protestant après avoir trouvé une Bible sur une plage. Face à cet univers mental chaotique, le jeune Adam se tourna très jeune vers l’univers du death metal, créa son propre groupe, Aphasia, et participa adolescent à des revues musicales. Il se convertit en 1995 à 17 ans à l’islamisme, à cause de la présence de colons prosélytes près de chez lui. Il suivit cette voie, malgré une agression sur son mentor, qui l’appelait « Danny le Juif » (Danny the Jew) et deux jours de prison.
Un cadre d’el-Qaïda
Il quitta ensuite les États-Unis en 1998 pour le Pakistan, où il se serait marié à une réfugiée afghane. Déjà impliqué dans les réseaux extrémistes islamistes, il aurait dès lors épousé la cause d’el-Qaïda, devenant rapidement un proche d’Oussama ben Laden. Le chef du groupe terroriste utilisa ses talents de communiquant et sa connaissance de la culture et de la langue américaine pour la propagande du groupe terroriste. Il aurait ainsi largement participé à la création dès 2001 d’As-Sahab, le pôle de création médiatique d’el-Qaïda. Placé sur la liste des terroristes les plus recherchés, il produisit des vidéos pour le groupe, y apparaissant régulièrement, notamment pour y menacer son pays d’attentats. Jamais un individu d’origine américaine n’avait obtenu une telle place dans l’organisation, obtenant les félicitations d’Ayman el-Zaouahiri.
Le judéo-islamiste, devenu Azzam l’Américain (Azzām al-Amrīkiqui), s’était imposé comme l’un des principaux propagandistes du groupe terroriste a été éliminé dans une frappe de drone américaine au Pakistan le 19 janvier 2015 selon les annonces des autorités américaines hier.