Le site internet Israel Valley est une émanation de la Chambre de commerce France-Israël. Cette association, créée en 1927 sous le nom de Chambre de commerce France-Palestine fut rebaptisée de façon ignominieuse Chambre de Commerce France-Israël en 1952. Ce petit organisme – il ne compte que 400 adhérents – est dirigé aujourd’hui par Henri Cukierman, le frère du président du Conseil représentatif (sic) des institutions juives de France (CRI[J]F), également vice-président du Congrès juif mondial. C’est cet organisme qui a appelé les gouvernements européens à détruire l’Aube dorée et le Jobbik il y a quelques mois.
Parmi ses membres, on trouve nombre d’activistes sionistes, comme Pierre Besnaïnou, président du Fond social juif unifié et membre du prétendu Parlement juif européen, Jean-Pierre Plancade, sénateur de Haute-Garonne et président du groupe d’amitié France-Israël au Sénat où Claude Goasguen – ancien du groupuscule d’extrême-droite Occident, député-maire du XVIe arrondissement de Paris et vice-président du groupe d’amitié France-Israël à la Chambre des députés.
Le 2 novembre, le site publiait un article intitulé « Guillaume Pepy, patron de la SNCF et d’Eurostar, sera en Israël » (comme en fait foi son titre son adresse : www.israelvalley.com/news/2013/11/02/41648/guillaume-pepy-patron-de-la-sncf-et-d-eurostar-sera-en-israel). Comme cela arrive parfois, le corps de l’article a connu peu après des corrections de forme.
Mais il a aussi été l’objet d’une profonde transformation de fond. Sous le titre « Succès assuré pour les Journées de l’innovation France-Israël (18 et 19 nov) », il est désormais annoncé que, aux côtés de Guillaume Pepy, « plusieurs grands patrons Français seront dans l’avion présidentiel qui fera le voyage Paris-Tel Aviv ». Mais, surtout, deux paragraphes ont été supprimés.
Voici ces deux alinéas supprimés :
Très peu de personnes le savent : la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a signé le mois dernier un accord avec Yad Vashem (Mémorial de la Shoah en Israël) afin d’accroître la recherche sur la déportation de Juifs de France pendant la Shoah. L’accord – signé par Bernard Emsellem, vice-président de la SNCF et Avner Shalev, président de Yad Vashem – porte sur la contribution de la SNCF pour le soutien à la recherche dans la section française des “Transports pour l’extinction : Base de données sur la déportation pendant la Shoah”.
La contribution de la SNCF aidera les chercheurs à mieux documenter les quelque 80 transports de masse des Juifs de France. Environ 76 000 Juifs français ont été assassinés à Auschwitz-Birkenau. La recherche s’appuiera sur le travail effectué par Serge Klarsfeld, (Mémorial de la Déportation des Juifs de France). Une analyse détaillée des dossiers de la SNCF pendant l’Holocauste, dont Yad Vashem a reçu une copie, sera menée afin d’étudier les processus impliqués ».
Le montant de la « contribution » que les Français ont été contraints de payer – la SNCF est un établissement public – n’a pas été précisé.
Rappelons que le “travail” effectué par Serge Klarsfeld a été depuis longtemps dénoncé par les historiens révisionnistes pour son caractère mensonger. Le professeur Robert Faurisson particulièrement a enquêté sur les méthodes de S. Klarsfeld et mis en évidence les erreurs commises par l’avocat juif, à travers les cas représentatifs de l’ancien chef communiste Henri Krasucki et de l’avorteuse Simone Veil, comptés comme “gazés” à Auschwitz par Serge Klarsfeld (voir sa note : Deux anciens gazés d’Auschwitz).