Le ministre de la Défense américain Ashton Carter a confirmé hier la mort du Tunisien Mohammed el-Shalabi. Ce terroriste islamiste, qui se faisait appeler Abou Sayyaf, était considéré comme l’un des hauts responsables de l’État islamique (ÉI). Selon le gouvernement américain, il était particulièrement impliqué dans la gestion des ressources pétrolières et gazières pour le groupe criminel, mais aussi comme chef militaire. Sa femme a été capturée et les autorités américaines ont affirmé avoir libéré une jeune Yézidie exploitée comme esclave. L’opération est un demi-échec, puisque la capture de Mohammed el-Shalabi n’a pu être réalisée.
Les médiats syriens ont confirmé la nouvelle, précisant qu’une quarantaine de terroristes avaient été éliminés.
Il s’agit de la première opération terrestre revendiquée officiellement et menée par l’armée américaine en Syrie. Ashton Carter a affirmé avoir obtenu le soutien et l’accord des autorités irakiennes pour cette opération, mais n’a pas évoqué ceux du gouvernement syrien.
L’attaque a été menée à el-Amr, dans l’est du pays, dans un secteur considéré comme un fief de l’ÉI. Les commandos américains de la Delta Force ont été transportés avec des hélicoptères Sikorsky UH-60 Black Hawk et des Boeing-Bell V-22 Osprey à partir d’Irak.
Ce n’est pas la première fois que les troupes américaines interviennent au sol en Syrie. En juillet 2014, les unités d’élite américaines avaient tenté de libérer James Foley, alors détenu depuis plus d’un an et demi. L’opération avait été un échec et James Foley avait été exécuté peu après.