L’une des premières apparition de Marion Maréchal-Le Pen sur la scène publique avait été sa venue à une fête d’après élection au bras d’un jeune maghrébin. Ce ne fut visiblement pas la seule fois où la petite-fille de Jean-Marie Le Pen reniait celui qui préférait que ses filles « voient des vaches plutôt que des Arabes ».
Le proxénète maghrébin Abou Sofiane est l’auteur d’un Zahia m’a tué. L’individu, ancien participant d’une émission de télé-crochet, a été impliqué dans une affaire de prostitution, mettant notamment en cause cette mineure étrangère et des footballeurs étrangers (ou reniés, tel que l’abysse Franck Ribéry) et pour laquelle il a fait quelques semaines de prison. Dans ce livre, il y évoque sa relation avec… Marion Maréchal-Le Pen.
« Nous avons commencé à flirter gentiment. Je l’ai rencontrée par hasard dans une soirée. On a sympathisé. On a échangé nos numéros de téléphone. On avait prévu de se revoir, mais l’affaire Zahia m’est tombée dessus. Je me suis fait arrêter et je ne l’ai plus jamais revue. C’est dommage. C’était une fille charmante. Tout comme sa tante. Marine Le Pen, avec laquelle j’ai passé une soirée mémorable. Je peux vous garantir que ni l’une ni l’autre ne sont racistes »,
s’empresse-t-il de préciser.
« Oui je l’avoue, Marion Maréchal-Le Pen me plaisait physiquement, même si elle était un peu jeune. […] Je pense qu’il y avait moyen de moyenner, comme disent les jeunes. On commençait à se découvrir, à devenir intimes. L’affaire Zahia en a décidé autrement. Sans cette affaire, je n’aurais pas dormi en prison et peut-être aurais-je pu approfondir notre relation. Moi, socialiste et anti-FN, je l’imaginais déjà à mon bras, dînant en famille chez les Le Pen ».
Au-delà de la trahison raciale, ces faits rappellent que, pendant que des militants sacrifiaient leur vie au Front national, les femmes de la famille Le Pen fréquentaient les soirées de la société bobo parisienne et de l’oligarchie. De quoi rendre plus compréhensibles les reniements futurs et le ralliement au système.