Quasiment dix ans après les faits, la justice s’est enfin prononcée sur le cas de deux policiers poursuivis pour la mort de deux jeunes étrangers à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005. Le tribunal correctionnel de Rennes a blanchi les deux policiers des accusations de non-assistance à personnes en danger, comme l’avait demandé le ministère public. Le procès avait démontré qu’ils n’avaient commis « ni faute, ni erreur, ni délit » selon l’avocat des policiers.
À l’annonce du verdict, des proches des familles ont fait entendre leur colère, certains n’hésitant pas à menacer et justifier par avance de nouvelles émeutes raciales. C’est le cas de l’un des fondateurs d’Association collectif liberté, égalité, fraternité, ensemble, unis (ACLEFEU) (sic), une association d’étrangers née après les faits, interrogé par France Info. Pour ces gens, comme le tueur noir O. J. Simpson devait nécessairement être relaxé malgré son évidente culpabilité, le seul verdict acceptable, en dehors de toute approche conforme au droit et à la justice, était nécessairement la condamnation des policiers pour acheter la paix raciale. L’un des avocats des familles des étrangers a annoncé qu’il ferait appel.
Le 27 octobre 2005, Zyed Benna (17 ans) et Bouna Traoré (15 ans) s’étaient cachés avec un troisième étranger dans un transformateur EDF. Ils faisaient partie d’un groupe ayant commis des vols sur un chantier en revenant d’un entraînement de football et c’est pour fuir une patrouille de police qu’ils avaient fini par tenter de se cacher dans cet improbable refuge. Les deux premiers avaient trouvé la mort et le troisième avait été blessé.
Cet indicent avait conduit à plusieurs semaines d’émeutes marquées par leur très fort caractère raciste antiblanc. Trois Français avaient été assassinés par les hordes étrangères.
Jean-Claude Irvoas lynché par les étrangers à Épinay-sur-Seine le 27 octobre alors qu’il travaillait, Alain Lambert mort à Trappes en tentant d’éteindre l’un des innombrables incendies criminels allumés par la racaille, et Jean-Jacques Le Chenadec, tué à Stains dans la nuit du 4 au 5 novembre.