Quatre-vingt-six des 130 membres de la compagnie de républicaine de sécurité (CRS) de Vélizy sont subitement « tombés malades » vendredi, alors qu’ils devaient assurer la sécurité du déplacement de François Hollande lors d’un déplacement à Nantes. En urgence, d’autres compagnies ont été mobilisées pour pallier ces défections qui en disent long sur l’état de délabrement de leur République.
Malgré, ou peut-être à cause, des propositions du gouvernement concernant une faible augmentation des indemnités dans le cadre du plan dit Vigipirate, tendant à assurer la surveillance exclusive des biens étrangers juifs et islamistes au détriment de la vie et des biens des Français, le mécontentement ne faiblit pas, au contraire. Outre cette mission de gardiennage de synagogues, les policiers dénoncent leur mésemploi, le manque de repos, et plus généralement un manque de considération.
Les pressions et les menaces de la hiérarchie – Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, n’avait pas caché son énervement et rappelé aux CRS « l’impératif de sécurité » – n’y font rien.
Il y a un mois, 44 des 74 fonctionnaires de la CRS de Saint-Brieux étaient également « tombés malades » pour la venue, déjà, de François Hollande en Bretagne, l’une des dernières terres PS de France.