Les députés de l’Assemblée nationale ont adopté la loi Rothschild-Macron après avoir rejeté une motion de censure déposée par l’UMP. Seuls 198 députés des groupes Les Républicains (LR, ex-UMP), Union des démocrates et indépendants (UDI) et Front de gauche (FG) ont voté pour le renversement du gouvernement sur les 245 que comptent ces trois groupes, sans compter les neuf non inscrits, dont les deux députés d’extrême droite, qui ont tous voté pour la motion censure.
Trente-sept députés LR n’ont pas voté la motion de censure et ont donc de fait voté en faveur de la loi Rothschild-Macron, tout comme six sur trente du groupe de l’UDI et neuf sur quinze au sein du groupe Gauche démocrate et républicaine (FG). Ces derniers se sont ralliés à la motion LR-UDI, faute d’avoir pu présenter la leur. Le FG n’a pas été en mesure de trouver à gauche les 58 députés nécessaires pour en présenter une.
Car à la gauche du PS, non seulement les prétendus « frondeurs », mais encore les élus d’Europe écologie-Les Verts (EÉLV) ont validé la loi Rothschild-Macron rappelant que, derrière leurs protestations contre la constitution antiparlementaire, contre le libéralisme, contre Manuel Valls, seuls comptent leur siège de députés et, pour « l’élite », un futur siège ministériel en négociation.
Avant son adoption définitive, le texte sera examiné par les sénateurs à partir du 29 juin. Si la lâcheté de ces derniers n’était pas aussi vaste que celle de leurs homologues de la chambre basse, le texte serait très majoritairement rejeté : l’UMP dispose de 144 sièges, l’UDI de 43, l’extrême gauche de 18 sièges, soit 205 sièges, sans compter les 9 non inscrits, soit nettement plus que la majorité absolue de 175.
Comptant sur la docilité des parlementaires, le gouvernement a déjà annoncé une promulgation de la loi avant le 14 juillet.