Le groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a diffusé un communiqué rappelant son affiliation à La Base (el-Qaïda). Ils l’avaient déjà fait le mois dernier deux mois après que l’un de ses chefs eut fait allégeance à l’État islamique (ÉI) ; il avait alors été déclaré exclu du groupe. Mokhtar Belmokhtar, annoncé mort à plusieurs reprises, encore il y a quelques mois par les autorités libyennes, a été désigné émir du groupe.
Les Combattants du ribat (el-Morabitoune), responsables de plusieurs attaques meurtrières depuis 2013 dans le nord-ouest de l’Afrique (Mali, Niger), se présentent maintenant comme el-Qaïda en Afrique de l’Ouest. Cette annonce intervient quelques jours après le message d’allégeance du chef de La Base, Ayman al-Zawahiri, au nouveau dirigeant des talibans.
Le texte rappelle que les tueurs se conforment aux « directives de l’imam […] Oussama ben Laden […] pour chasser l’ennemi croisé qui a occupé notre terre, soit la France et ses alliés, en le prenant pour cible partout ».
Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises, en tuant un soldat français le 14 juillet 2014 – six de ses camarades avaient été blessés – et un civil français le 7 mars dernier dans un attentat à Bamako qui a fait quatre autres morts. Le groupe est également responsable de la mort de Gilberto Rodrigues Leal, un otage à la double nationalité portugaise et française, enlevé par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO, Jamāʿat at-tawḥīd wal-jihād fī gharb ʾafrīqqīyā), qui avait rejoint entre temps le groupe Ceux qui signent par le sang (el-Mouaguiine Biddam) pour former el-Morabitoune.
Les opérations de l’armée française ces derniers ont considérablement réduit, au moins momentanément, ses capacités opérationnelles et éliminées nombre de ses combattants, mais le groupe, à l’image des autres groupes terroristes de ce type, demeure une menace susceptible de provoquer ponctuellement de graves dommages.