Selon une enquête IFOP – l’institut qui organise les sondages bidonnés sur les personnalités préférées des Français – , 80 % (+29 en 4 mois) (!) des sympathisants d’Europe écologie-Les Verts (EÉLV) interrogés sont favorables à un retour du parti d’extrême gauche au gouvernement. Pour l’ensemble des sondés, ils ne sont que 35 % à être favorables à une telle action. Le parti est très divisé entre les jusqu’aux-boutistes favorables à la régularisation des clandestins, à l’achat d’enfants par les couples de déviants sexuels – n’oublions pas que le parti-frère d’EÉLV en Allemagne, Die Grünen, a favorisé la diffusion des idées des pédophiles puis protégé nombre d’entre eux quand ils étaient recherchés par la justice –, etc. et refusant donc d’entrer dans un gouvernement qui ne satisferait pas ces revendications criminelles, et les arrivistes prêts à tout pour un poste ministériel, à commencer par un Jean-Vincent Placé qui n’a toujours pas condamné.
Les sondés n’ont en tout cas aucune illusion sur l’inutilité des extrémistes qui cumulent toutes les couleurs sauf le vert – sinon celui de l’islamisation qu’ils favorisent : ils ne sont que 35 % à les juger compétents et 22 % unis et cohérents.
À moins d’une brusque et inespérée amélioration de la situation économique, financière, sécuritaire, etc. de la France d’ici à 2017, la participation des « écolos » (sic) serait un double suicide. Non seulement ils deviendraient comptables de l’échec du Parti socialiste, mais ils se couperaient plus encore des rares véritables défenseurs de l’environnement qui votent EÉLV. François Hollande et son gouvernement n’ont aucune intention de faire la moindre concession à EÉLV. Or les sujets de discorde sont innombrables : nucléaire, agriculture, circulation alternée, Tel-Aviv-sur-Seine, Jeux olympiques, Notre-Dame-des-Landes, écotaxe, canal Rhin-Rhône, loi Macron, gestions de l’invasion : il n’y a quasiment pas un problème structurel ou d’actualité sur lequel les deux partis se rejoignent.
Le PS tente pourtant de séduire les cadres du parti en leur faisant miroiter des postes à fortes rémunérations, à défaut de pouvoir discuter d’idéaux et de programme politique.
« Après les régionales et la COP 21, je souhaite qu’il y ait un remaniement qui permette à nos partenaires écologistes de participer au gouvernement, aux côtés des radicaux et de tous les socialistes »,
avait lancé Claude Bartolone fin juillet.
L’unité du parti, préservée jusqu’ici tant bien que mal, pourrait se briser ces prochains mois, la question des élections régionales – alors que tant d’élus veulent sauver leur siège – s’ajoutant à celle de la participation.
« J’ai du respect [sic] pour Jean-Luc Mélenchon, mais aux dernières élections présidentielles, il a réuni quatre millions d’électeurs. Qu’en a-t-il fait depuis ? […] Ce parti a préféré être spectateur plutôt qu’acteur. Je pense que quand on fait de la politique, c’est pour participer aux responsabilités. C’est en tout cas ce qu’ont toujours dit les écologistes »,
a déclaré en fin de semaine Denis Baupin, qui, à défaut de responsabilités, profite très largement de sa collaboration avec le PS, qui lui a valu le poste – et surtout le traitement – de vice-président de leur assemblée.
Pourtant, de plus en plus de cadres du parti sont justement tentés par l’alliance avec Jean-Luc Mélenchon. Des listes communes EÉLV-FG sont en cours de constitution dans au moins quatre régions (Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur). De manière générale, les cadres EÉLV, redoutant une défaite historique des forces gouvernementales, refusent des listes communes avec le PS au premier tour.
« On sortira la règle à calcul, on regardera les scores des uns et des autres et on les appliquera aux listes. Ce qu’ils nous disent c’est : “il faut que l’on perde tous ensemble en bon ordre”. Mais moi, je n’ai pas envie de monter sur le Titanic pour faire joli »,
a expliqué David Cormand, numéro 2 du parti, opposé à une alliance avec le PS, mais déjà prêt à toutes les compromissions et les « calculs ».
« L’orage est inéluctable. Il se produira entre les régionales et la désignation pour la présidentielle. Tout le monde sait que Baupin and Co annonceront leur soutien à Hollande et tout le monde sait que ça ne peut pas être la position du parti »,
a déclaré un cadre du parti cité par le JDD.
« EÉLV est dépassé »,
précise de son côté le député – toujours EÉLV malgré les menaces d’exclusion – François-Michel Lambert.
La scission – ou plus exactement la disparition de l’escroquerie qu’a constitué la pseudo « écologie politique » par la fusion dans les différentes entités de gauche et d’extrême gauche – semble de plus en proche.
Le mois dernier, les arrivistes Jean-Vincent Placé – qui préfère évoquer ses liaisons dans Closer que faire de la politique – et François De Rugy créaient leur propre groupe. Il est vrai que l’Asiatique, pour lequel 75 000 euros d’argent du contribuable volé ce n’est « rien », affirmait il y a quelques mois :
« EÉLV est en état de mort clinique ».
Quelques semaines plus tôt, Christophe Cavard avait claqué la porte du groupuscule en prédisant :
« EÉLV va dans le mur ».
Depuis le parti a été contraint à vendre son siège parisien, mais il résiste. Les centaines de sièges de députés, de sénateurs, de conseillers régionaux aident chacun, au-delà des oppositions fondamentales, à faire les concessions nécessaires. Mais pour beaucoup, qui seront sans doute rejetés par les électeurs hors des assemblées régionales, cet argument ne sera plus d’actualité au soir du 13 décembre prochain. Les longs couteaux aiguisés durant toutes ces années sur les bords crasseux des trottoirs où se prostituent les « écolos » pourront enfin servir.