Une nouvelle frontière s’élève en Europe pour tenter de contenir le flot d’envahisseurs. Après la Hongrie, l’Autriche, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine, la Grèce et la Bulgarie, c’est la Lettonie qui tente de se prémunir des attaques. En 2014, les gardes-frontière avaient arrêté 144 individus contre déjà près de 500 pour 2015. Il s’agit en grande partie d’Asiates, notamment des Vietnamiens, qui tentent d’envahir l’Europe par groupes de plusieurs dizaines d’assaillants, après avoir traversé la Russie.
Le ministre de l’Intérieur Rihards Kozlovskis l’avait annoncé en août dernier. Selon Eugenia Pozniak, porte-parole du service des gardes-frontières, un tiers de la frontière sera protégé sur 90 des 270 kilomètres de bordure. Les travaux, qui ont commencé lundi, sont prévus pour durer quatre ans et coûter 17 millions d’euros.
La construction de la clôture s’inscrit dans un contexte plus large de situation régionale très tendue, sur fond de guerre et de manœuvres militaires de grande envergure qui inquiètent. La Pologne a commencé la construction de tours de guet autour de l’enclave détenue par la Russie à Königsberg, aujourd’hui Kaliningrad. La Lituanie a réinstauré une conscription obligatoire limitée.
« Nous devons remettre temporairement le service militaire obligatoire. L’environnement géopolitique actuel nous oblige à améliorer et accélérer le recrutement de l’armée »,
avait déclaré Dalia Grybauskaite, la présidente lituanienne, en février.
Dans une situation bien plus dégradée, l’Ukraine a également construit un mur sur une partie de sa frontière avec la Russie.