L’irrespect et l’immoralité continuent à le disputer dans les comportements plus républicains que jamais des politiciens. Moins d’une semaine après avoir sollicité – et obtenu, ce qui laisse à penser qu’ils auraient peut-être tort de s’en priver – le vote de leurs compatriotes, plusieurs hauts cadres du système ont montré tout le mépris dans lequel ils tiennent leurs électeurs.
Le malade Claude Bartolone – président de toute l’Assemblée nationale par une élection par acclamation des députés représentant moins de 15 % du corps électoral – est sorti de sa retraite pour faire savoir au corrompu Jean-Paul Huchon, auquel il espérait succéder, qu’il ne siégerait pas au conseil régional. Cette démission permettre à Corinne Bord de revenir dans l’organe régional ; c’est elle qui a diffusé mardi une photo démontrant que Claude Bartolone n’était absolument pas malade et qu’il trinquait avec ses partisans.
L’ancien ministre sárközyste Éric Woerth a agi de façon similaire. L’individu, impliqué dans diverses affaires politico-financières, ne siégera pas dans le nouveau conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie
« Désormais secrétaire général des Républicains, j’ai aussi pour mission de construire le projet du parti. Une lourde tâche m’attend. Être vice-président au conseil régional représente quasiment un temps plein. Cela a beaucoup pesé dans ma décision »,
a déclaré le multicumulard, secrétaire général du parti Les Républicains et député-maire de Chantilly en confirmant son bras d’honneur aux électeurs, qui est largement celui de Xavier Bertrand qui menait la liste. Il connaissait pourtant parfaitement la situation avant de se présenter.
Une autre tête de liste ne siégera pas dans la région Centre-Val de Loire, le candidat du parti LR Philippe Vigier. Ce sera également le cas du sénateur et maire FN Stéphane Ravier, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône qui a précisé qu’il « s’apprêtait à abandonner » son siège de conseiller régional.
A contrario, dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, les candidats PS qui avaient refusé de se présenter sur la liste de Jean-Pierre Masseret pour le second tour, finalement élus, devraient très majoritairement siéger…