Pierre-Antoine Cousteau est né le 18 mars 1906 à Saint-André-de-Cubzac.
Il passe une partie de sa jeunesse aux États-Unis d’Amérique, son père, avocat international, travaille avec un riche américain.
Il y retournera uniquement après son service militaire, y écrivant un pamphlet, publié bien plus tard en 1942 : «L’Amérique juive» Il débute au quotidien «Journal» en 1930, dont il devient secrétaire de rédaction, puis chef de la politique étrangère.
Il écrit aussi pour «Je Suis Partout» à partir de 1932, et s’y fait remarquer par son ironie polémiste. Entre 1934 et 1936, il se détache du milieu de la gauche pacifiste, par refus du bellicisme antifasciste. Il se rendra en Espagne près de la ligne de front, en 1936, pour soutenir la cause nationale. Il assiste au congrès de Nuremberg de septembre 1937, en compagnie de Robert Brasillach.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940, près de Toul. Malgré l’intervention de ses amis, PAC, comme on le surnomme, n’est libéré qu’en septembre 1941. Son frère, qui a rejoint De Gaulle, l’appelle à lui, sans succès. Il reprend sa place à «Je suis partout», et devient aussi rédacteur en chef adjoint de Paris Soir.
Après le départ de Robert Brasillach, PAC devient le directeur politique de Je suis partout le 1er octobre 1943. Refusant de se «dégonfler », il se lance dans une «collaboration totale »
Cousteau devient aussi SS honoraire, en adhérant au comité d’honneur de la Waffen-SS.
Réfugié en Allemagne en août 1944, il se met à la disposition du PPF. Avec Hérold-Paquis et Loustau-Chartez, il rejoint Roger Algarron, directeur des émissions en langue française de Radio-Patrie. PAC est arrêté en Autriche après la guerre.
Jugé et condamné à mort le 23 novembre 1946 par la Cour de justice de Paris, malgré le témoignage de son frère, venu témoigner à décharge, et portant médaille de la Résistance.
Après cinq mois de chaînes, sa peine est commuée le 10 avril 1947 à la détention perpétuelle. Il est interné à la centrale de Clairvaux.
Libéré le 25 mars 1954, il échappe à la misère en travaillant pour « L’Écho de la Presse et de la Publicité », de Noël Jacquemart.
Il collabore aussi à « Lectures françaises » et « Rivarol ».
Pierre-Antoine Cousteau meurt à Paris le 17 décembre 1958.
Il confie à son ami Lucien Rebatet son testament. Rivarol publie le «testament» quelques jours après sa mort :
«Je tiens à ce qu’en aucune manière on ne laisse supposer que j’ai pu affronter la mort dans d’autres dispositions philosophiques que celles qui ont toujours été les miennes, c’est à dire un agnosticisme total. Je tiens essentiellement à n’être présenté ni comme une victime des événements, ni comme un innocent. Si j’ai adopté en 1941 une attitude de collaboration, ce ne fut pas pour limiter les dégâts, sauver les meubles ou par quelque calcul relevant du double jeu. C’est parce que je souhaitais la victoire de l’Allemagne, non parce qu’elle était l’Allemagne, mais parce qu’elle représentait à l’époque, « avec tous ses crimes », la dernière chance de l’homme blanc, alors que les démocraties, « avec tous leurs crimes », représentaient la fin de l’homme blanc ».
Ses souvenirs, « En ce temps-là », ont été publiés à La Librairie Française en 1959.
La revue d’Henry Coston, Lectures Françaises vient de publier son numéro 719, anniversaire de ses 60 ans et il contient un très bel article, bien documenté sur 6 pages de celui qui fut l’éditorialiste de ses premiers numéros, le cher PAC. Nous avons remarqué cette citation de Coston : » Ses phrases équilibrées, nerveuses et claires sont traversées d’un humour ravageur et d’une ironie souvent amère. Cousteau fait penser à Voltaire et aux polémistes du XVIIIe siècle, comme aux vaudevilistes du XIXe siècle ou aux humoristes britanniques… » Vous pouvez commander ce numéro sur chiré.fr, de la part de Jeune Nation .
Moins connu que son frère, mais bien plus intéressant! Et il nous montre par son testament,
qu’à l’époque, il avait déjà tout compris.