Lorsqu’il a reçu Jacques Gaillot en septembre dernier, François a déclaré au ci-devant “évêque” d’Evreux que « les migrants sont la chair de l’Eglise ». Le successeur de Benoît XVI a mis ses actes en accord avec ses paroles en ramenant avec lui au Vatican le 16 avril douze migrants mahométans à l’issue de son voyage sur l’île grecque de Lesbos. Au cours de ce périple, Jorge Mario Bergoglio a tenu des propos explicites allant dans le sens d’une ouverture illimitée à l’immigration, au démantèlement des frontières, tançant comme il le fait habituellement les pays et peuples européens qui, selon lui, ne sont pas assez généreux dans l’accueil de ces immigrés pour la quasi-totalité d’entre eux mahométans. « Nous sommes tous des migrants » a-t-il professé, ce qui rappelle le slogan de la gauche et de l’extrême gauche selon lequel « première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés ». Jorge Bergoglio a appelé l’Europe à « retrouver cette capacité d’intégration qu’elle a toujours eue », critiquant les Européens et leur frilosité à accueillir les exilés, souhaitant aux migrants que « nos frères et soeurs de ce continent, comme le Bon samaritain, (leur) viennent en aide », dans « un esprit de fraternité » et appelant le Vieux Continent à répondre à cette crise de manière « digne de notre humanité commune ». Si les migrants choisis pour accompagner l’homme en blanc ont été officiellement tirés au sort, ils s’avèrent qu’à l’arrivée ils sont tous musulmans.
Pour justifier cependant que des familles mahométanes aient été sélectionnées plutôt que des familles chrétiennes, Bergoglio a utilisé une argutie juridique, administrative quelque peu étonnante pour quelqu’un qui exhorte à accueillir tous les “sans papiers” avec la plus large générosité et en faisant fi de tout formalisme, de toute contrainte bureaucratique : « Ces trois familles (retenues) avaient des documents prêts, en règle. Il y avait, dans une première liste, deux familles chrétiennes mais elles n’avaient pas les papiers en règle. » Bref, quand ça l’arrange, François sait se montrer sourcilleux sur le respect des procédures. Tout cela serait risible si cela ne montrait pas sa volonté, à l’instar de la plupart des chefs d’Etat et de gouvernement du Vieux Contient et des organisations mondialistes, de détruire l’Europe par submersion migratoire, de l’islamiser, d’en changer de manière irréversible la substance ethnique, intellectuelle et spirituelle. Naturellement, il n’est pas question pour l’intrus du Vatican d’inciter à l’évangélisation, à la conversion de ces douze Syriens mahométans désormais hôtes du Vatican. « C’est un message interreligieux, un message en disant qu’il faut essayer d’être ouvert et ne pas se battre avec le monde musulman » a d’ailleurs analysé Caroline Pigozzi, grand reporter à Paris-Match au micro de France 3.
Dès l’automne dernier, François avait appelé chaque paroisse dans le monde entier à accueillir au moins une famille de migrants. Il n’a jamais lancé semblable appel pour que les paroisses se portent au secours des femmes allemandes sexuellement agressées par des migrants. Il n’a jamais évoqué ce drame dans aucune de ses interventions, preuve que sa compassion est à géométrie variable. Il n’a jamais non plus appelé à ce que l’on prenne en charge les femmes tentées d’avorter ni n’a manifesté la moindre attention aux historiens révisionnistes embastillés en Europe pendant de longues années ou contraints à l’exil simplement parce qu’ils refusent de celer ou de trafiquer le résultat de leurs recherches historiques.
On le voit une nouvelle fois, l’église conciliaire apparaît chaque jour davantage comme le supplétif, l’auxiliaire, le promoteur ardent et le zélé propagandiste de l’occupation de notre terre et de l’idéologie cosmopolite. « Nous sommes venus attirer l’attention du monde sur cette grave crise humanitaire et implorer sa résolution » a déclaré François qui n’a les yeux de Chimène que pour les migrants mahométans, les homosexuels militants, tous les pécheurs publics mais qui en revanche est d’une glaciale indifférence face au sort des Blancs persécutés et pourchassés en Afrique du Sud, des chrétiens tués au Pakistan, en Afghanistan, en Irak ou en Syrie.
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans le Rivarol n° 3232 du 21 avril 2016.
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