Il reste un an avant l’élection présidentielle, précisément avant le premier tour, seule étape, a priori, pouvant offrir quelque surprise aux amateurs du genre. C’est que le spectre du 21 avril 2002 habite tous les esprits. D’abord les fans de la benjamine de Jean-Marie Le Pen qui voient en elle la dernière chance pour sauver le pays de l’invasion migratoire. Mais aussi les autres politiciens et tous les observateurs politiques sans oublier tous les électeurs qui alimentent par leur participation, leurs croyances, leurs gestes, le Système qu’ils honnissent ou qu’ils prétendent honnir. Quoi qu’il arrive, la probabilité pour que Marine Le Pen accède au second tour est très forte, restera forte car, c’est ainsi, le FN est le seul parti dont la réputation porte principalement sur son image anti-immigrationniste. Tout le reste est anecdotique et une simple incursion dans une foule électrice du Nord ou de Picardie corrobore immédiatement ce sentiment. Le néo-frontiste entend lutter contre l’Islam et la racaille en urnant et en suant devant son poste de télévision un dimanche à 20H dans l’attente de l’annonce des résultats électoraux provoquant l’émotion par sa dimension sacrée. Nous irons même jusqu’à nous demander si ce n’est pas précisément ce moment de vive tension, ce shoot d’adrénaline, ce suspens intenable, la dégustation sur canapé d’un bref moment d’espoir, l’euphorie de la révolution sous hypnose télévisuelle, qui est expressément recherché. Un certain public ne manquerait pour rien au monde la finale de la Coupe du Monde de football, un autre ne raterait sous aucun prétexte la soirée électorale à laquelle il a participé activement aux préparatifs en glissant son bulletin dans l’urne.
L’ADRÉNALINE DU DIMANCHE SOIR
Pour changer, pour une révolution copernicienne dans le monde du foot, le fou du ballon rond voudra la victoire de la Belgique sur la grande Allemagne (« Faut qu’ça bouge ! »), l’électeur, lui, voudra la victoire de la fille sur le politicien trop usé. L’élément sentimental et psychologique, le spectaculaire, le disparate, est très important, surtout lorsqu’il déclenche une telle décharge hormonale. C’est toujours cela de pris dans ce monde gris, monotone, fait de quotidienneté insupportable ! On y pense avant, on y pense après, un coup de fouet quoi ! La comparaison est émotionnelle. Mais, le plus surprenant, c’est que cette émotion, cette joie, restera toujours un bon souvenir pour l’électeur affalé sur son canapé. Objectivement, le 21 avril 2002 a signé la fin de l’anticonformisme lepéniste, une dépression nationaliste indéniable, et pourtant les électeurs sont souvent pleins de nostalgie quand on leur parle de cet événement. Ce qui les a d’ailleurs marqués est symptomatique de l’époque dans laquelle nous vivons : « Je me rappelle de la mine déconfite des journalistes à la télé ! » ; « toute la gauche avait la gastro ! » ; « C’était la fête, on a sorti le champagne avec Jean-Pierre » ; « Quelle soirée ! J’en avais la chair de poule, que du bonheur ! ».
Il est bien évident, aussi, que c’est le caractère hétérogène du lepénisme qui créait ce plaisir de la transgression. Aujourd’hui le républicanisme maçonnique du néo-Front national (que l’on me prouve que ses idées ne sont pas maçonnes !) est tempéré par la longue histoire, par l’héritage mental du lepénisme masculin et son image continue de ce fait à être imprégnée, irrationnellement, par une saveur iconoclaste. La fièvre du jeu embuera encore les mairies, écoles et isoloirs en 2017. C’est l’autre explication du succès immérité du néo-Front national.
Cependant, tous les Français, même joueurs, n’ont pas succombé à la manipulation orchestrée depuis une dizaine d’années par le media obèse. Et l’omniprésence médiatique de la fille Le Pen, vieillie et fatiguée, commence à lasser les téléspectateurs et à interpeller de plus en plus de citoyens sur la complicité qui pourrait bien lier le Système à la présidente du FN. Cette usure médiatique, cette banalisation, ce désenchantement expliquent-ils le retrait relatif de Marine Le Pen, la dame préférant délaisser les spots et privilégier désormais une stratégie de la rareté ? C’est, peut-être, toujours mieux pour elle ! Car, plus le temps passe, plus la candidate est poussée à avaliser le projet mondial décidé depuis longtemps par le Système qui la tient. Après l’avortement, l’union institutionnalisée des invertis, la shoah qu’elle prend comme le synonyme du mal absolu, le laïcisme du Grand Orient, un anti-européisme dont on connaît de moins en moins les modalités de sortie, un assimilationnisme individualiste pour digérer les masses parasitaires, la pauvre Marine Le Pen vient de donner du crédit au projet méga-maçonnique de revenu universel qui ferait l’unanimité dans le microcosme politicien en disant réfléchir à la question avec ses lunette Krys. Jusqu’où va-t-elle descendre ? Combien de temps les masses illettrées vont-elles encore être leurrées par cette entité pseudo-nationale […]
Suite de la chronique de François-Xavier ROCHETTE dans le Rivarol n° 3233 du 28 avril 2016
C’est ca le miracle des rezosocio ! « Beaucoup de Meetups ont pour sujet l’échange de pratiques » explique Frédéric Niederberger. Un autre représentant de ce mouvement est Aramique Krauthamer. Meetup a ete fonde par Scott Heiferman, son President est Nate Westheimer.
http://www.petit-bulletin.fr/lyon/infos-article-54180-Meetup,+un+phenomene+en+expansion.html