Dimanche 24 avril, premier jour de la Pâques juive, Amman Mohammed am-Momeni, porte-parole du gouvernement jordanien, a fait une déclaration publique menaçante à l’égard de l’Entité sioniste qui occupe la Palestine. Il a averti qu’il y aurait « des conséquences graves » si Israël continuait à permettre aux juifs de venir sur le mont du Temple et il a appelé les autorités juives à faire cesser immédiatement l’entrée des forces de sécurité et des visiteurs juifs au complexe.
Ce site, sur lequel se trouvait le Temple de Jérusalem (détruit en 70 par Titus), est dominé aujourd’hui par deux monuments majeurs de l’islam, la mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher. Son sommet forme l’esplanade des Mosquées. Le statu quo en vigueur depuis 1967 dit que les visiteurs non-musulmans peuvent se rendre sur l’esplanade mais pas organiser de prières et de son côté le Grand Rabbinat d’Israël s’oppose à ce que des juifs s’y rendent (pour des raisons théologiques juives).
Pourtant de nombreuses violations du compromis en vigueur sont constatées chaque jour par le Waqf, organisme jordanien qui gère et surveille le complexe du mont du Temple. Dimanche 24 avril, plus de 100 juifs se sont rendus sur le site dont 13 ont été évacués par les forces israéliennes occupantes pour avoir enfreint la loi interdisant aux juifs de prier ouvertement et encore deux le lendemain 25 avril. Mardi 26 avril, des émeutes et des rixes violentes ont eu lieu entre des arabes jordaniens gardiens du site, la police israélienne et des groupes de juifs qui enfreignaient encore les règles.
Ce n’est évidemment pas la première fois que l’Entité sioniste se livre ou laissent pratiquer de telles provocations. L’UNESCO a ainsi déjà appelé à plusieurs reprises l’État sioniste a cessé ses agressions contre les lieux saints palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie.