Cette décoration est attribuée par l’État français en tant que marque spéciale d’estime du Maréchal Pétain. Elle est « le symbole du sacrifice et du courage et rappeler une France malheureuse renaissant de ses cendres ».
La Francisque gallique est créée, approuvée et régie par les dispositions des arrêtés du 26 mai 1941 de la loi du 16 octobre 1941 et les décrets des 14 mars 1942 et 31 juillet 1942. La Francisque est déclarée « insigne du Maréchal de France Chef de l’État Français ».
Le candidat doit avoir deux parrains, « présenter des garanties morales incontestées et remplir deux des conditions ci-après : avant la guerre, avoir pratiqué une action politique nationale et sociale, et conforme aux principes de la Révolution nationale : manifester depuis la guerre un attachement actif à l’œuvre et à la personne du maréchal : avoir de brillants états de services militaires ou civiques ». Il devait prêter ce serment : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre ».
La distinction est attribuée soit directement par le chef de l’État, soit par le « Conseil de la Francisque » composé de douze membres, nommé par le chef de l’État et présidé par le grand chancelier de la Légion d’honneur (fonction occupée de 1940 à 1944 par le général Charles Brécard). Elle peut être révoquée dans les mêmes conditions car dépendant d’une carte d’autorisation spéciale.
Une liste de 2 626 titulaires, dont 3 femmes, a été reconstituée par la Haute Cour en 1945 (les archives du Conseil de la francisque ayant été détruites). L’ouvrage de l’Archiviste Jérôme (pseudonyme d’Henry Coston), L’ordre de la Francisque (1995, Publications H.C), donne environ deux mille noms.
« Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre ». Voici un serment qu’il me parait impossible de prêter; que l’on fasse don de sa personne, de sa vie à la France, à Dieu, au Roi cela me paraît bien français, mais à un homme cela me paraît relever d’un idolâtrie bien républicaine: absurde et fort peu catholique. Nous pourrions rester encore surpris que ce vieil héros de la nation est toléré un tel culte de la personnalité que nous pouvons considéré si ridicule qu’un Roi de France lui-même ne l’aurait goûté; et navrant que certains « francs » y aient succombé. Dans des moments aussi tragiques et déshonorant que ceux que nous avions traversé et vers ceux vers lesquels nous nous dirigeons, c’est de notre fidélité à notre foi catholique dont nous avons besoin. On ne peux pas avoir deux maîtres: le Christ et une idole. Un homme qui envisage de soumettre les siens sans se soumettre lui même à Dieu est un Tyran. Ce ne fut bien sur point le cas du vieuxMaréchal, mais ce fut celui de nos révolutionnaires de manière éclatante et c’est le cas de nos Présidents de la République, de manière sournoise: ceux-ci sont soumis aux caprices d’un peuple ébetté, gavé d’acquis sociaux, d’européisme béat, de repentance laïque, d’idolâtrie humaniste…