Condamné pour traites d’êtres humains, Nusret Hamidovic s’évade
Il a profité d’une permission pour s’évader, et risquer de rester plus longtemps encore en prison : « Je n’ai pas pensé à mes enfants ». Il ne restait que trois mois à purger à Nusret Hamidovic, 37 ans, emprisonné pour association de malfaiteurs. Mais, le 31 décembre, bénéficiant d’une permission de sortie, il n’a pas attendu. Il n’est pas rentré à sa prison, et a donc été aussitôt considéré évadé.
Arrêté en Espagne, l’homme maintenant détenu à Châteaudun, est père de quatre enfants dont trois sont placés dans des familles, en Italie.
Nusret Hamidovic s’effondre en larmes dans son box : « Je suis allé voir mon amie à Roubaix. Quand j’ai décidé de ne pas regagner la prison, je n’ai pas pensé à mes enfants ».
Et il ne supportait plus la détention : « Les autres détenus me traitent de balance. Je n’ai pas le droit de prendre la douche. Et on me dit que je suis un violeur de mineurs ».
La procureure ne se laisse pas attendrir : « Il a été condamné à huit ans en appel dans une affaire de traites d’humains. Des mineurs ont été abusés. Ce sont des faits graves dont les complices sont sa famille ».
Il a donné trop de fil à retordre à la justice : « Quand il part de Roubaix, il se rend en Bosnie. Il est interpellé, mais donne une fausse identité et n’est pas extradé. Puis, il vit en Espagne. Il a financé six mois de voyage pour échapper à la justice française… »
Il est condamné à dix mois de prison supplémentaire.