Turquie : Ebru Firat, Kurde à papiers français, bientôt jugée pour appartenance à une organisation terroriste
Ebru Firat, Kurde à papiers français résidant à Toulouse, est emprisonnée depuis le 8 septembre 2016. La jeune femme de 26 ans a été arrêtée à Istanbul et emprisonnée. Elle était à l’origine soupçonnée de préparer un attentat-suicide. Finalement, faute de preuves, son chef d’accusation a été modifié et elle sera jugée le 8 novembre pour appartenance à une organisation terroriste. Elle risque 10 à 20 ans de prison.
Ebru Firat prétend qu’elle combattait l’État Islamique en Syrie dans une brigade féminine pour le compte du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, organisation marxo-terroriste violente. « En moins de deux mois et après trois semaines de garde à vue, le procès se dessine déjà. C’est incroyable que cela aille aussi vite » affirme son avocate, Agnès Caséro, qui devrait rendre visite à sa cliente avant le procès, en compagnie de Jean-Christophe Sellin, conseiller régional Front de gauche. Son avocate espère la rapatrier en France : « C’est possible, sachant que le PKK est également considéré par l’Hexagone comme une organisation terroriste ».
Selon ses déclarations, la Kurde revenait s’installer en France après avoir pris les armes à Diyarbakır, en plein Kurdistan turc. Elle avait fait sur notre territoire une demande de logement et s’était inscrite à Pôle emploi (depuis le Kurdistan ?). Elle avait donc pris les armes et revenait tranquillement en France se faire entretenir « aux frais de la princesse ».
Espérons qu’elle soit condamnée et que la Turquie la garde dans ses geôles. À défaut si Ebru Firat devait revenir en France, dans un État normalement constitué, elle devrait répondre de trahison devant la justice pour avoir fait allégeance et porté les uniformes et armes d’une organisation étrangère !