Le directeur de Rivarol condamné pour des tweets prétendument négationnistes et antisémites
Jérôme Bourbon, directeur de la rédaction de Rivarol, journal d’extrême droite radicale, a été condamné mercredi 14 décembre, pour contestation de crime contre l’humanité et provocation à la haine. Il devra s’acquitter d’une amende de 11.000 euros à laquelle s’ajoutent 5000 euros de dommages et intérêts pour les parties civiles et 3500 euros de frais de justice.
Il lui était reproché d’avoir publié, courant 2015, des messages : «Triste époque: les gens ne croient pas en Dieu ni en l’Enfer mais ils croient aux chambres à gaz sans les avoir vues.» Ou encore: «Laurent Fabius Président du Conseil constitutionnel. Après Badinter et Debré l’arrière-petit-fils de rabbin. Le Palais Royal est un territoire occupé.»
La peine prononcée est moitié moindre que celle requise par le procureur, 40.000 euros et trois mois de prison avec sursis.
«Je note qu’Alain Soral, Jean-Marie Le Pen ou Dieudonné, qui ont une surface financière bien plus importante que la mienne, ne sont pas condamnés à des sommes aussi importantes, déplorait Jérôme Bourbon, avant l’audience de mercredi. Il semble que nous soyons passés dans une nouvelle phase concernant les condamnations pour les délits d’opinion.»