Alors que la situation du pays est catastrophique dans tous les domaines, François Hollande n’a pu s’empêcher lors des derniers vœux qu’il présentait aux Français pour la Saint-Sylvestre de se livrer à un énième exercice d’autosatisfaction. Comme il l’avait déjà fait le 1er décembre en annonçant sa décision de ne pas se représenter, les sondages ne lui accordant au mieux que 7 % des suffrages, le chef de l’Etat a vanté son bilan de manière aussi appuyée qu’indécente. Lorsqu’on préside un pays où, en l’espace de dix-huit mois, près de trois cents personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards, ont été tuées par des actions terroristes, et des centaines d’autres blessées, traumatisées à vie dans leur chair et dans leur âme, il est particulièrement inconvenant de s’adonner à de tels exercices. D’autant qu’à ce terrorisme sanglant s’ajoutent le chômage de masse qui a fortement augmenté pendant le mandat de Hollande, l’explosion des impôts, des déficits et de la dette publique. Et que les seules réformes notables réalisées pendant son quinquennat sont détestables comme l’institution du “mariage” homosexuel, détruisant la conception traditionnelle de la famille et sapant les fondements de la morale la plus ancestrale, ou le remboursement à 100 % de l’avortement et le projet d’un délit d’entrave numérique à l’IVG qui devrait être définitivement adopté en février et qui fait du massacre à grande échelle des innocents une véritable religion intouchable avec ses censeurs. Comme le dénonce sur ce point avec raison Marion Maréchal Le Pen l’échographie d’un bébé qu’une femme veut garder est bien moins remboursée que celle d’un enfant dont une mère veut se débarrasser !
Dans ses vœux Hollande s’est également inquiété de la “dispersion” de la gauche qui pourrait conduire à son “élimination” dès le premier tour de la présidentielle et a mis en garde, sans citer leurs noms, contre une victoire de François Fillon ou de Marine Le Pen le 7 mai prochain. C’est à cela qu’on voit que le président de la République n’est pas, et n’a jamais été, le président de tous les Français mais le chef d’un clan, d’un parti, d’un gang, d’une secte. Ce n’est pas nouveau : déjà du temps de De Gaulle, le choix du candidat à présenter à une simple élection cantonale se faisait à l’Elysée et tous les présidents successifs sont toujours intervenus activement, quoique officieusement et discrètement, dans les investitures pour les législatives et dans la vie quotidienne de leur parti. Il y a donc une hypocrisie fondamentale à faire croire que le chef de l’Etat sous la Ve République est un homme de rassemblement et de concorde, au-dessus des partis et des clans, contrairement à ce qu’était le roi de France. De Gaulle prétendait en finir avec le régime des partis par la Constitution de 1958, il l’a au contraire considérablement renforcé et l’institution en 1962 de l’élection du président de la République au suffrage universel direct a encore aggravé le poids des partis politiques. C’est si vrai qu’aucun candidat ne bénéficiant au préalable du soutien et des finances d’un parti puissant et solidement implanté ne peut espérer conquérir la magistrature suprême. Ajoutons que l’élection d’un Donald Trump est impossible en France. En l’état actuel des institutions et des mœurs politiciennes dans notre pays, il est impossible pour un nouveau venu, extérieur au sérail, de devenir chef de l’Etat. Lorsque le peuple rejette les sortants, Sarkozy et Hollande, il jette son dévolu sur leur second, leur doublure, Fillon et Valls. On reprend toujours les mêmes. Que l’on songe par exemple à l’extraordinaire longévité de la carrière d’un politicien, pourtant aussi veule et médiocre, que Chirac ! Pour ne rien dire de sa popularité, hélas bien réelle, comme nous avons pu encore nous en apercevoir tout récemment au moment de ses ennuis de santé. Comme quoi les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent !
Si une nouvelle année a commencé, la police de la pensée, elle, demeure et même se renforce. Nous avons évoqué à la fin de l’an dernier les condamnations de plus en plus lourdes et odieuses pour délit d’opinion frappant un Robert Faurisson, un Hervé Ryssen, un Vincent Reynouard, un Alain Soral, un Dieudonné, un Boris Le Lay ou votre serviteur devant verser quelque 20 000 euros au Trésor public et à des officines de délation comme la LICRA et ses pareils. La situation ne risque pas de s’arranger en 2017. Non seulement parce qu’aucun des présidentiables n’a inscrit à son programme l’abrogation des lois dites mémorielles mais aussi parce que le Parlement a définitivement adopté le 22 décembre, en pleine trêve des confiseurs, le projet de loi Egalité et citoyenneté qui procède à une extension et à une aggravation de la loi Rocard-Fabius-Gayssot. En effet, si le Conseil constitutionnel saisi le 27 décembre par au moins soixante parlementaires valide cette loi, ce n’est plus la contestation des seuls « crimes contre l’humanité » définis comme tels par le tribunal militaire international de Nuremberg qui sera passible d’un an de prison ferme et de 45 000 euros d’amende. Après le premier alinéa de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté (sic) de la presse, ont en effet été ajoutés trois alinéas ainsi rédigés : « Seront punis des mêmes peines ceux qui auront nié, minoré ou banalisé de façon outrancière, par un des moyens énoncés à l’article 23, l’existence d’un crime de génocide autre que ceux mentionnés au premier alinéa du présent article, d’un autre crime contre l’humanité, d’un crime de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage ou d’un crime de guerre défini aux articles 6, 7 et 8 du statut de la Cour pénale internationale signé à Rome le 18 juillet 1998 et aux articles 211-1 à 212-3, 224-1 A à 224-1 C et 461-1 à 461-31 du code pénal, lorsque :
« 1° Ce crime a donné lieu à une condamnation prononcée par une juridiction française ou internationale ;
« 2° Ou la négation, la minoration ou la banalisation de ce crime constitue une incitation à la violence ou à la haine à l’égard d’un groupe de personnes ou d’un membre d’un tel groupe défini par référence à la prétendue race, la couleur, la religion, l’ascendance ou l’origine nationale. »
Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans le Rivarol du 5 janvier 2017
La « ville intelligente » est un gros pipeau couvrant l’installation (payante) de mouchards dans chaque foyer.
http://www.journaldunet.com/economie/services/1189633-les-smart-grids-un-marche-de-pres-de-300-millions-d-euros-selon-xerfi/