Les députés viennent d’interdire les patrouilles des nationalistes slovaques
Des groupes de nationalistes patrouillaient dans les trains, chassant Rroms et envahisseurs. Les députés viennent de les interdire.
Depuis plusieurs mois, des recrues du mouvement L-SNS (Fraternité slovaque) patrouillaient dans les gares et les trains pour « faire régner l’ordre là où la police n’y parvient pas » et pour protéger les gens des « parasites rroms ». Quand ils repéraient un voyageur suspect, de préférence un Rrom ou un envahisseur, ils s’empressaient de le livrer à la police.
Les députés viennent de déclarer ces « milices » illégales. À partir de février, seuls les policiers et les agents du réseau ferré pourront faire respecter l’ordre dans les transports publics. « Personne ne peut remplacer la police dans notre pays », a déclaré la ministre de la juifstice, Lucia Zitnanska.
Tout a commencé en avril, lorsqu’une jeune femme se fait voler son portefeuille dans un train par un Rrom. Marián Kotleba, chef du mouvement nationaliste, demande alors la liste des trains réputés dangereux à la Compagnie des chemins de fer… qui la lui donne sans rechigner ! Il envoie aussitôt ses militants sillonner les gares et contrôler les passagers qui leur semblent louches.
Quatorze membres de son parti venaient d’être élus députés. « Ce succès inédit leur a donné un sentiment accru de légitimité ».
Peu après, Marián Kotleba avait d’ailleurs déclaré qu’il utiliserait cinq des 5,2 millions d’euros versés par l’État à la suite de son succès électoral pour créer une milice.