Infiltration shoatique jusqu’au festival de la BD d’Angoulème
A l’occasion de l’exposition « Shoah et bande dessinée » et du Festival d’Angoulême, le scénariste britannique Chris Claremont (« X-Men ») explique pourquoi il est l’un des rares auteurs de comics à avoir choisi d’aborder l’Holocauste dans ses scénarii.
Il est revenu notamment sur le passé d’un des méchants les plus importants des X-Men, Magnéto, en victime de l’Holocauste.
« Quand je regardais Magnéto, ce à quoi il ressemblait, son visage, sa génétique, il ne faisait aucun doute qu’il était nord-européen. Je me suis demandé quel événement pouvait marquer un Européen au point de tenir une position si radicale, de défendre les siens peu importe le prix, ce qui m’a conduit à la Shoah. Par ailleurs, quand j’étais à l’université, j’avais passé deux mois et demi dans un kibboutz où j’ai côtoyé des survivants de l’Holocauste. Cette expérience est restée dans un coin de ma tête. Le difficile équilibre entre la lutte du peuple d’Israël pour sa survie, mais aussi la cohabitation rude et le conflit avec la Palestine, me paraissaient un excellent modèle pour dessiner un passé à Magnéto. »
« La nature du conflit entre Magnéto et Charles Xavier [personnage central des X-Men] trouve des parallèles dans de nombreux combats de l’histoire moderne, le premier étant pour moi la vie de Menahem Beguin. »
« La Shoah n’apparait que dans des souvenirs. Je ne pouvais pas écrire des scènes qui se déroulaient dans les camps. En ayant connu des gens qui avaient été enfermés là-bas, en ayant mes parents qui avaient vécu et combattu pendant la guerre, cela ne me paraissait pas approprié ».
La paranoia juive :
http://www.interet-general.info/spip.php?article24089