Immigration : Arabie saoudite/États-Unis, deux poids, deux mesures
États-Unis : restriction à l’immigration, le concert des pleureuses !
Les « grandes consciences » du monde entier se sont scandalisées lorsqu’aux États-Unis le tout nouveau président, élu aussi légalement que possible selon les règles constitutionnelles en vigueur, Donald Trump, a promulgué deux décrets successifs imposant des restrictions à l’immigration en provenance de certains pays, pour des motifs de sécurité du territoire. Comme le lui permet la loi de 1952 qui fixe les pouvoirs du président américain en matière d’immigration. « Lorsque le président estime que l’entrée aux États-Unis de tout étranger ou catégorie d’étrangers nuirait aux intérêts du pays, il peut, par proclamation, et pour la période qu’il jugera nécessaire, suspendre l’entrée (des personnes désignées) en tant qu’immigrants ou non-immigrants, ou imposer toute restriction qu’il jugera appropriée ».
Les gouvernants et responsables politiques de nombreux pays ont exprimé « leurs inquiétudes ». Cela a été les cas notamment des sept pays concernés au premier rang : l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Mais d’autres gouvernements ont réagi, comme l’Angleterre, l’Allemagne, la France ou le Canada, peu gênés de s’immiscer dans des affaires qui ne les concernent pas.
Des organisations qui se prétendent à but humanitaires, mais qui œuvrent en réalité pour le métissage généralisé, leur ont emboité le pas : tels « l’International Rescue Committe » (fondé par le juif Albert Einstein) ou encore « Amnesty International » (dont on apprenait récemment que la branche israélienne avait été fondée et financée par le gouvernement de l’État juif pour en faire un instrument au service de son image internationale…).
Les Nations-Unies ne voulant pas apparaitre en reste, l’Organisation Internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat aux réfugiés avaient appelé les États-Unis « à poursuivre leur tradition d’accueil des réfugiés » (au prix de la sécurité du pays ?).
Plus significative a été la réaction publique de multinationales de la Silicon Valley qui, à cette occasion, ont dévoilé (involontairement ?) leur intérêt, habituellement rarement avoué, pour une immigration sans frein. Ainsi, dans un document interne, le PDG d’Apple, Tim Cook, a affirmé que son entreprise « n’existerait pas sans l’immigration». Et la plupart des patrons d’entreprises du secteur des NTIC ont affirmé leur attachement aux flux migratoires débridés prétextant que les mesures de Donald Trump risquent « de les priver d’un énorme réservoir de talents ».
« En tant qu’immigré et PDG, j’ai conscience de l’impact positif que l’immigration a sur notre entreprise, sur le pays et sur le globe », a affirmé Satya Nadella, le PDG Indien à papiers américains de Microsoft.
« Les compagnies internet prospèrent aux États-Unis parce que les meilleurs et les plus brillants ont la possibilité d’y venir pour créer des produits et des services », déclare Michael Beckerman, le président du lobby du secteur.
« Nous sommes inquiets de l’impact de ce décret et de toute proposition qui pourrait imposer des restrictions sur les employés de Google et de leurs familles et qui pourrait créer des barrières pour importer de grands talents aux États-Unis » a déclaré Sundar Pichai, lui aussi un Indien à papiers américains, PDG de Google.
Mais la menace d’entrave à leurs activités économiques, de la part de ces nouveaux oligarques, n’est en réalité qu’un épouvantail qui cache mal des positions idéologiques mondialistes et libertaires. Dans un document interne à son entreprise, Sundar Pichai, le PDG de Google affirmait dans le même temps que seuls 187 employés de la firme seraient directement concernés par les nouvelles restrictions à l’immigration. Pas vraiment de quoi à mettre le géant au tapis…
Arabie saoudite : loi contre « l’invasion d’étranger » venus « pour coloniser » !
Par comparaison, le concert des pleureuses pro-invasions n’a pas été très audible lorsque l’Arabie saoudite a annoncé son intention de voter une loi de restriction du séjour des étrangers dans le pays. Et on ne parle pas de quelques mesures qui pourraient atteindre quelques centaines de travailleurs expatriés ! En effet le projet de loi déposé début mars au Majlis Al-Choura (parlement saoudien) peut avoir pour conséquence l’expulsion de 5 millions d’immigrés, toutes nationalités confondues…
Pour l’initiateur de cette proposition, Sadaqa Al-Fadhel, « ces étrangers, venus en grand nombre, ne sont pas » en Arabie saoudite « pour des raisons touristique, religieuse (pèlerinage) ou professionnelle », mais pour la « coloniser ». « Ils forment comme un peuple intrus qui cherche à s’imposer dans notre pays à travers une occupation sournoise. À long terme, notre pays risque de se retrouver contraint d’accepter leur présence, à cause de pressions internationales », a-t-il déploré.
Bien avant ce projet de loi, le ministère saoudien du Travail avait lancé un vaste programme de « saoudisation » des emplois pour faire baisser le taux de chômage, estimé en 2016 à 11,5%. Le programme en question vise à imposer plus de restrictions sur le recrutement des étrangers. Le nombre de ces derniers est estimé à 10,1 millions, soit le tiers de la population saoudienne d’après les chiffres officiels. Avec la baisse du prix du pétrole, le programme devrait être intensifié sous l’impulsion du vice-prince héritier Mohamed ben Salmane. Une surtaxe sera instaurée à partir du deuxième semestre 2017 pour les travailleurs étrangers. Elle atteindra les 400 riyals (100 euros) mensuels d’ici 2020.
Et en Arabie saoudite même, le projet de Sadaqa Al-Fadhel n’a pas soulevé d’objections majeures. Une partie de la presse lui a même apporté son soutien. Dans un éditorial du 8 mars, un journaliste du quotidien Okaz, le deuxième journal le plus diffusé dans le pays, a souhaité que le projet « se transforme en une mesure » qui entre « en vigueur » dans les meilleurs délais.
Le journaliste s’est même payé le luxe de répondre d’avance aux critiques susceptibles de s’élever par des arguments qui tranchent avec ceux auxquels ses confrères de la presse occidentale nous ont habitué :
« Nous souhaitons vivement que cette idée devienne une mesure et qu’elle soit appliquée le plus vite possible avant que ça ne soit trop tard. Nous disons à tous ceux qui s’opposent ou protestent, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, individus ou organisation : « il n’existe aucun peuple au monde qui court à sa déchéance sous aucun prétexte ». Peut-être que certaines circonstances exceptionnelles nécessitent un traitement humaniste pour une période limitée, mais pas pour produire des générations d’inconnus qui changeront la démographie et représenteront un grand danger et un dérangement social et sécuritaire ».
L’Arabie saoudite aux Saoudiens
On ne blâmera pas l’Arabie saoudite et ses gouvernants de vouloir préserver l’homogénéité ethnique et religieuse de leur peuple et de leur terre. On observera quand même que cela n’a pas suscité, jusqu’à ce jour, les inquiétudes des gouvernants occidentaux, des institutions internationales, des organisations « humanitaires » et des multinationales dont les intérêts convergent pour la dilution des peuples et la disparition des nations (européennes principalement).
Soulignons, ceci explique peut-être cela, que ces « intrus » présents en Arabie saoudite, le saint des saints islamiques, qui « cherche à s’imposer (…) à travers une occupation sournoise » sont majoritairement des travailleurs chrétiens venus d’Asie…
En tout cas, on aimerait en France avoir, comme en Arabie saoudite, cette même liberté de maîtriser les flux migratoires et de réguler le séjour des étrangers. Et, cerise sur le gâteau, sans se heurter systématiquement aux campagnes d’indignations et d’objections comparables à celles qu’un Donald Trump a essuyé.
Rien de tout cela dans les programmes et les promesses des candidats à l’élection du président de leur république, tous soumis aux oukases immigrationnistes formulées par le judaïsme politique qui règne en maître sur nos vieilles nations… pour le moment.