Pas de tourniquet dans le métro de Berlin ! Par Pierre Dortiguier
Cette information est tirée d’une discussion récente sur le net, provoquée par l’étonnement d’une Française séjournant à Mannheim, à propos de la vie allemande. Il est bon que des compatriotes vivant dans une méfiance, sinon une ignorance de la morale de nos voisins, ainsi qu’on pourrait désigner leurs usages ou mœurs et leurs habitudes politiques, comprennent que ce mur de méfiance entre européens doit être abattu, à commencer par le frontalier.
C’est la raison pour laquelle il y a de la mesquinerie, pour ne pas dire plus, dans la conférence donnée en guise de préparation à sa campagne présidentielle, par François Asselineau qui ressemble ainsi à l’oiseau de la fable qui se prétend double, homme comme bipède et volatile par ses ailes ! Traduisons : opposé, fier dans ses bottes comme disait Alain Juppé, à une influence américaine plus qu’anglaise sur notre politique étrangère, et, montrant les plumes du coq lorrain, hostile à une Europe représentée comme la suite d’un projet « nazi ».
La Lorraine profonde n’est plus, en effet, qui moquait les troupes royales d’occupation en agitant ce qu’on a appelé ensuite des « poissons d’avril » !
Le grand mot du prestidigitateur politique est lancé ! Au reste, ce terme de « nazi », comme nous le confiait dans une conversation, Pierre Sidos, en voisin de table, lors d’une ancienne conférence donnée par Jérôme Bourbon de l’hebdomadaire « Rivarol », en dehors de Paris, n’a rien de vrai, entendez par là, de proprement allemand, ou populaire, mais tirerait son origine de la campagne électorale berlinoise, avant la prise du pouvoir – événement retracé dans un livre autrefois traduit de Joseph Goebbels « Combat pour Berlin » ou bataille de Berlin, au temps où le ministre de l’Intérieur du Land de Prusse et directeur de la police se nommait Levi ! Par dérision, les Juifs berlinois raillaient les partisans de la candidature de Goebbels en jouant sur les mots ashkénazes, qui se dit en allemand « ashkenazi », et le début du mot national-socialiste ! L’anecdote est plaisante, et a sa vraisemblance, quand bien même l’origine de l’apparition du terme remonterait à la fin des années vingt, selon ce que j’ai lu sur le site ou blog d’un érudit français fort connu et pour qui aucun de ces faits historiques de la guerre et de l’avant-guerre n’échappe, aux USA dans une presse d’immigration que l’on devine.
Bref, dans cette conférence le candidat se réclamant de l’esprit du Conseil National de la Résistance, propose en effet un Comité d’épuration, en déterrant les morts, et en dénonçant en termes staliniens l’un des constructeurs de l’édifice politique européen, le chrétien-démocrate Walter Hallstein, dont il révèle, après d’autres avides de mordre comme des bull-dogs, et autres gens de la meute de John Bull, qu’il fut (pour reprendre le terme des exorcistes démocrates) « nazi ».
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YWwZgU6O9xA[/youtube]Mais cher naïf, presque toute l’Allemagne fut national-socialiste même si les attentats communistes forts meurtriers durèrent quelques années après la formation du troisième Empire, la République de Weimar ayant prolongé le second Reich sous une forme républicaine ! Martin Heidegger le fut, et l’on a récemment publié dans la presse parisienne le numéro de sa carte d’adhérent du parti 312589, « le 1er mai 1933″ (Le Magazine Littéraire, n°576, février 2017, 98pp., p.64), ce mouvement ayant choisi ce terme de parti pour dire qu’il prenait résolument parti contre le Traité de Versailles.
Et de faire défiler devant son jeune auditoire les affiches sur le combat de toute l’Europe contre le péril bolchevique. Le futur Président possible a-t-il pris connaissance de l’occupation soviétique de la moitié de l’Europe, et combien ce mot d’Europe unifié est un espoir des peuples européens après deux guerres fratricides dont seules des forces extérieures ou mondiales, profitent encore ?
Il y a des attitudes d’imitation de la Résistance qui font penser à de la pure propagande communiste d’après guerre : dénoncer le nazisme était un jeu facile et l’on pourrait aussi mettre en évidence que ce national socialisme eut un allié électoral de poids en la personne du futur chancelier Adenauer qui appela le Centre catholique à transformer la majorité relative électorale en majorité parlementaire absolue. Et c’est ce même homme qui a proposé une alliance franco-allemande en 1958, durant son séjour privé à Colombey les deux églises, dans la propriété du futur premier Président de la Vème République ; ce qui lui valut d’être remplacé sur pression anglo-américaine !
Ce que feint d’ignorer le « gaulliste » Asselineau est que l’année de sa mort, en 1970, fut celui de son repentir : j’entends parler de De Gaulle. Il décida, comme je l’appris de bonne source, quelques mois après que son échec plébiscitaire sur la réforme du sénat qu’il voulait, à la manière fasciste, il faut bien le reconnaître, transformer en chambre des métiers et des syndicats, l’ait conduit fin 1969 en Irlande, puis début 1970 partir en Espagne, en voiture. Alberto Torresano, fils du secrétaire de Serrano Suner, me dit un jour à Madrid que le Caudillo mis devant le fait accompli, avait été émerveillé, intimidé de se trouver à côté du « général » tombé du ciel.
Question particulière : quel lien cérémonial a uni, début mai 1945 l’Irlande, alors celle de De Valera et l’Espagne de Franco, lieux symboliques pour un homme tel que le résistant De Gaulle ? Des condoléances communes.
A quoi donc résiste M. Asselineau? Et qui le pousse à éradiquer l’idée d’Europe par le fantôme du nazisme ?
Il préfère traiter amplement de cette matière européenne en alchimiste propre des laboratoires anglais du Brexit que de donner, par exemple, son avis sur la logique ou la finalité de l’immigration, dont il dit ne pas vouloir parler, mais traiter démocratiquement plus tard, et même de préciser par des moyens toujours « plus démocratiques». Mais sur le fond, il ne se prononce pas. Le chat craint l’eau froide !
Nous sommes au début d’une révolution française : l’échafaud est dressé, démocratiquement comme chez les Grands Ancêtres que l’Europe unie a maîtrisés donnant près de cinquante ans de paix qui vit l’épanouissement de la culture que nos nouveaux jacobins veulent avilir et calomnier.
Cette révolution française en vêtement néojacobin, est une diminution de la pensée, comme il se voit à travers nos réformes abêtissantes ; elle cultive la jalousie, que nous travestissons en principe d’égalité, selon une pensée connue et profonde de Goethe commentant l’occupation française de Francfort.
Il y a une critique du mondialisme qui est juste, mais un refus du monde imposé par la technique qui est démagogique et à vocation électorale, bavard ou séduisant, mais inefficace ! « C’est à partir du site mondial où le monde technique est né », expose Heidegger en septembre 1966 au magazine Der Spiegel (le miroir, latin speculum) dans un entretien paru après sa mort, le 31 mai 1977, « qu’une conversion peut se préparer, qu’elle ne peut pas se produire par l’adoption du bouddhisme Zen ou d’autres expériences du monde faites en Orient. La conversion de la pensée a besoin de l’aide de la tradition européenne et de non nouvel acquis. La pensée n’est transformée que par une pensée qui a les mêmes provenances et destination. » Et le journaliste de demander : « Pensez vous que les Allemands ont une qualification spécifique pour cette conversion ? » Et Heidegger de répondre : « Je pense à la parenté particulière de la langue allemande avec celle des Grecs et leur pensée. C’est une chose que les Français aujourd’hui me confirment sans cesse. Quand ils commencent à penser, ils parlent allemand : ils assurent qu’ils n’y arriveraient pas dans leur langue. » (cf. »Le Messager européen »(directeur Alain Finkelkraut, Paris, 1987, 325pp., p.64)
S’agit-il d’appeler, pour reprendre un bon mot de Pierre Sidos, à « urner » ou à penser ? Le premier convient aux sophistes, aux rêveurs de la cité de Coucou les Nuées, le second au philosophe, et notre Europe est une base commune et avérée depuis des siècles ! Elle est la base de sa nécessaire aristocratie !
Pierre Dortiguier
Soucieux de « diversite », Leo Rayman, patron de l’agence de publicite Grey (10 000 employes dans 96 pays) rebaptise sa societe « Valenstein & Fatt » du nom de ses fondateurs juifs.
http://www.ladn.eu/news-business/actualites-agences/grey-london-devient-valenstein-fatt/
L’entreprenant Denis Jacquet (TravelTek), qui s’angoissait de savoir si « La France pourrait un jour faire aussi bien que Tel Aviv » en vient a l’ultimatum : « Entrepreneurs, prenons le pouvoir ou apprêtons nous à fuir la France ! »
http://www.atlantico.fr/decryptage/france-pourrait-elle-faire-aussi-bien-que-tel-aviv-digital-chaque-coin-rue-dans-pays-qui-aime-entrepreneurs-denis-jacquet-2831682.html/page/0/1
http://www.atlantico.fr/decryptage/entrepreneurs-prenons-pouvoir-ou-appretons-fuir-france-2963130.html
https://traveltek.fr/apropos/
Avec la chute de Mylan et de Sodastream, l’indice TA 35 (Tel Aviv) signe un plus bas de 3 mois.
https://fr.investing.com/news/actualit%C3%A9s-bourse/isra%C3%ABl:-les-march%C3%A9s-actions-finissent-en-baisse;-l'indice-ta-35-recule-de-1,02-223306
Petites précisions sur le thème NAZi:
It’s time to debunk the “Nazi” epithet and to learn where it came from, who invented it and why. The fact is, that the term “Nazi” was created by the enemies of the National Socialists (the NSDAP). It was a pejorative term; an insult or a slur. The Germans, not even Hitler nor any other top party officials ever called themselves “Nazis”! They called themselves “National Socialists” and nothing else. Those who can read German and have studied any of the original documents and speeches know this already, but most don’t.
The term “Nazi” (along with “Nazism”) is a political epithet invented by Konrad Heiden during the 1920’s as a means of denigrating the NSDAP and National Socialism. Heiden was a jew, journalist and member of the Social Democratic Party.