Pour une nouvelle année consécutive, une délégation du Parti Nationaliste Français, de Jeune Nation et des Caryatides s’est rendue en Espagne, du 17 au 20 novembre 2017. Invités par nos camarades Phalangistes à l’occasion des cérémonies et manifestations du 18 et 19 novembre, commémorant les morts de José Antonio Primo de Rivera et Francisco Franco.
Cette année étant marquée par l’arrestation de 14 camarades, parmi elles, celle de Manuel Andrino (Chef de La Falange), dont l’incarcération devait initialement avoir lieu le lundi 20 novembre. Cette condamnation faisant suite à leur courageuse action pour s’être introduits au siège de la délégation de la Généralité de Catalogne à Madrid et avoir perturbé la célébration de la « Journée nationale de la Catalogne ».
Le vendredi midi, notre délégation est conviée à un déjeuner à « La Légion » aux côtés de nos camarades espagnols, pour partager un moment agréable autour de spécialités hispaniques. On nous fit l’honneur de visiter le bureau historique du fondateur de la Légion espagnole : José Millán-Astray. Ce fut l’occasion pour tous de découvrir ou redécouvrir l’histoire de cette unité militaire prestigieuse ainsi que ses commandants aux bras de fer et aux âmes embrasées.
Le vendredi soir, se tient la grande manifestation qui débute par les discours des représentants nationalistes.
Yvan Benedetti chef envers et contre tout de l’Œuvre Française et porte parole du Parti Nationaliste Français, pu déclamer le fidèle soutient que la France nationaliste non reniée porte à ses camarades d’outre-Pyrénées, tant dans le combat quotidien que dans la répression acharnée que connaissent nos mouvements respectifs.
Manuel Andrino clôt les allocutions par un discours acclamé par tous, avant d’ouvrir la manifestation avec les représentants sous la bannière de « José Anonio ¡¡ Presente !!Abrogación « Ley Memoria Historica » en référence à la loi de mémoire historique promulguée par le gouvernement de Zapatero.
Le défilé part de la rue Génova (ou se trouve la maison natale de José Antonio) jusqu’à l’Arc de la Victoire, monument célébrant la victoire du camp nationaliste pendant la guerre civile.
L’assemblée des manifestants se détachent pour se constituer en deux colonnes distinctes, en tête les étendards et drapeaux flottent, juste derrière eux le Catafalque que couvre le drapeau de la Phalange. Tous les phalangistes présents arborent avec fierté leur chemise bleue foncée marquée du joug et des flèches. Cette marche rappelant le transfert du cercueil de José Antonio d’Alicante – où il fut tué – au monastère de Saint-Laurent de l’Escurial par les phalangistes en 1939, qui se fit à dos d’hommes pendant dix jours.
La marche à la couronne commence au rythme du tambour et des flambeaux, marquée par le pas espagnol, c’est bras tendu que les espagnols saluent les colonnes défilantes en entonnant le « Cara al sol ».
C’est ainsi que nous quittons la ville, où les gens marchandent, parlent, vont et viennent. Nous croisons des regards intrigués, certain saluent l’initiative par un « Arriba Espana » en voyant ce groupe entreprendre un chemin qui va durer toute la nuit pour s’achever au petit matin à la porte de la « Vallée de ceux qui sont tombés », où la tombe de leur Fondateur les attend.
Cet homme qui, il y a 81 ans, a donné sa courte vie pour son amour pour l’Espagne, pour la vraie justice et la liberté de ses compatriotes.
La route est longue, parfois dure et harassante, mais unit dans le silence par l’émotion de l’abandon du corps et celle de l’âme à l’honneur, naît un instant d’éternité, ou seul le vent se fait entendre faisant claquer les bannières.
Une fois que les colonnes sont sorties de la ville, loin du bruit, des lumières, des va-et-vient des gens, les pas retentissent dans l’écho de l’exaltation martiale par une nuit étoilée, sur un diapason plus grave et dans une mesure synchrone, seule la voix des chefs de relais perce le silence de la Marche.
Les cœurs sont exaltés, ils savent qu’ils participent à un acte extraordinaire, pour beaucoup de folie, mais de folie bénie ! En ces temps où la spiritualité est abandonnée, le sentiment d’amour nationaliste monte jusqu’aux étoiles du cœur des hommes qui marchent, c’est quelque chose d’incompréhensible pour la «majorité inerte ».
Cette marche est l’un des actes concrets inhérents de la spiritualité phalangiste de José Antonio : « Le drapeau de l’Espagne est levé. Nous allons le défendre joyeusement, poétiquement … Notre place n’est pas dans les assemblées. Notre place est au grand air, dans la nuit claire, l’arme au bras, sous les étoiles. Que les autres poursuivent leurs festins. Nous, dans la joie de notre cœur, nous pressentons déjà l’aube qui se lève... »
À la sixième et avant-dernière étape, les Français ont l’honneur de porter le Catafalque, Yvan Benedetti donne la cadence.
C’est à l’issue de cette quarantaine de kilomètres, marqués par le pas espagnol dans un silence poignant, que la colonne s’arrête aux portes de la Valle de los Caïdos, au petit jour. Les portes nous sont fermées, des militaires en bloquant l’accès, à l’initiative du gouvernement apatride.
La marche s’achève une année de plus sous un soleil éclatant, la marche est close par une prière commune, un abbé bénit les participants. La couronne de fleur est déposée devant les grilles par le Manuel Andrino et Yvan Benedetti. L’hymne phalangiste s’élève au loin. Le « Cara el Sol ».
En soirée, nous sommes tous invités au dîner des nations, organisé à la Vieille garde ou se trouve le bureau historique de José Antonio Primo de Rivera. Un buffet nous est offert, aux côté de nos homologues polonais et italiens. Les chants achevèrent de créer l’unité nationaliste en rythmant la soirée.
Une partie de la délégation du PNF, a pu visiter la Valle de los Caïdos le dimanche matin, pour la messe, monument grandiose qui ne laisse pas indifférent celui qui y entre.
Le dimanche en début d’après-midi, nous rejoignons la Place de l’Orient, ou le rassemblement annuel rend hommage à José Antonio Primo de Rivera et Francisco Franco décédé le 20 novembre 1975.
De nombreux patriotes sont venus à cette occasion. Ainsi que les mouvements : de Fuerza Nueva, le Movimiento Católico Español, La Falange et Democracia Nacional. Les discours s’ensuivent honorant les morts et rappelant à quel point la force d’une nation se trouve dans son unité.
José Luis Corral prends la parole pour acclamer la bravoure du jeune José Antonio :
« Homme dont la vie fut brève, mais si intense et si fulgurante que son nom reste gravé sur les murs des temples et sur le frontispice de l’histoire, que sa lumière reste fixée sur la voûte céleste, comme une étoile. Il ne pourra pas voir la victoire ou le triomphe de ses idéaux, mais par sa doctrine et son exemple ont surgi les hommes qui ont rendu possible la construction nouvelle. Ainsi, sa figure, son exemple et son « Cara al sol » ont fait écho à tous les points cardinaux de la planète Terre ».
Les discours ont été conclus par les cris de ralliement : ¡ Arriba Espana ! ¡ Viva Cristo Rey !
La « journée militante » s’est terminée par un déjeuner au côté de nos camarades de Democracia Nacional avec Gonzalo Martin et Pedro Chaparro, le vice-président de DN condamné suite à l’action de la « Blanquerna ». Une partie de la délégation a pris le chemin du retour.
Le lundi soir, nous nous sommes joints à la Confrérie de la Vieille Garde de la Phalange, le lundi 20 novembre à 20h00, dans le cadre des actes du 20-N, pour un hommage avec la prière traditionnelle du Rosaire à la mémoire de José Antonio Primo de Rivera.
Nous sommes rentrés en France le cœur revigoré et la pensée libre, la répression peut atteindre l’homme, mais on n’enferme pas un idéal quand il est construit par Amour. L’aube poindra pour la France et réveillera les esprits, leur fierté et leur dignité. Et la majorité maladroite et endormie comprendra pourquoi un groupe de phalangistes et de nationalistes marche en silence sous un ciel étoilé le cœur plein d’émotion.
Arriba Espana ! Qui vive ? France !