En quelques jours et à une courte distance des élections municipales, le système s’est emballé jusqu’à faire de la vie politique française un sombre cloaque. Comme aux plus pires heures de l’affairisme sous Mitterrand ou Chirac, la gauche et les libéraux s’insultent et se renvoient leurs respectives affaires politico-financières et mensonges.
Ce 14 mars 2014, la menteuse Christiane Taubira est toujours ministre de la République. Rien d’étonnant puisque la racaille raciste et mafieuse du PS Razzy Hammadi est toujours député, trois mois après les révélations sur son comportement de caïd des cités. Prise en flagrant délit de mensonge devant les Français, Christiane Taubira, soutenue par l’ensemble du gouvernement, refuse de démissionner. Elle a affirmé lundi à la télévision devant des millions de Français, n’avoir eu aucune information sur les écoutes dont Nicolas Sárközy et son avocat Thierry Herzog étaient l’objet. Ajoutant encore à son mensonge, elle a prétendu n’avoir appris l’affaire que par les médiats. Or elle a finalement avoué avoir été informée dès le 28 février. La veille, Jean-Marc Ayrault avait reconnu avoir également été au courant, dès le 26 février.
Ce mensonge ne lui suffisait pas : mercredi, elle a brandi durant une conférence de presse des documents, affirmant : « Non, je n’ai pas d’informations concernant la date, la durée, le contenu des interceptions judiciaires ». Or les documents, parfaitement lisibles, prouvent exactement le contraire. Elle était tenue au courant « régulièrement » de l’évolution de l’enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 2007. Les documents révèlent que le juge Gilbert Azibert a tenu informé Thierry Herzog des avancées de l’enquête dans l’affaire Bettencourt ; Nicolas Sárközy a aussi pu être informé des perquisitions à venir dans le dossier du financement présumé illégal de sa campagne.
Même s’ils mettent gravement en cause Nicolas Sárközy, ces mensonges étaient trop beaux pour l’UMP qui réclame désormais la démission de la ministre-menteuse. Sans aucun égard pour la situation de la France et des Français, les politiciens libéraux continuent à instrumentaliser l’affaire dans le but de faire oublier leurs propres turpitudes. Comble du ridicule, Jean-Pierre Audy, patron des députés européens de l’UMP, a solennellement demandé à la Commission européenne de lancer une procédure d’infraction contre son propre pays ces faits.
Affaire UMP-Bygmation : une enquête est ouverte
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur d’éventuels faits de faux, abus de biens sociaux et abus de confiance après les révélations sur les surfacturations constatées de l’entreprise proche de Jean-François Copé. L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales enquête sur les marchés passés entre l’UMP et Events et Cie, filiale de Bygmalion, lors des présidentielles de 2012.
Jean-Marc Ayrault soutient l’africaine menteuse Taubira
Déjà impliquée dans plusieurs scandales – notamment concernant les faits de délinquance de membres de sa famille – Christiane Taubira continue, malgré ses mensonges éhontés, à bénéficier du soutien du gouvernement.
« Oui, elle a sa place au gouvernement. Ce qui n’a pas sa place, c’est la rumeur, c’est la désinformation, c’est le dénigrement, en particulier le dénigrement de la justice qui travaille en toute indépendance dans notre pays, que cela gêne ou ne gêne pas. Il n’y a pas de problème, il faut que la justice passe et elle passera ».
a lancé un Jean-Marc Ayrault exceptionnellement sûr de lui, depuis l’Élysée. Une posture offensive qui n’est pas sans rappeler son soutien avec François Hollande du corrompu PS Jérôme Cahuzac
Ils ont dit…
Vérité
« Non je ne démissionne pas. Non je n’ai pas menti »
Christiane Taubira.
L’éventualité d’un malentendu
« Je veux bien éventuellement entendre un malentendu [rigoureusement sic] mais je répète et je dis très clairement qu’il n’y a pas de mensonge »
Christiane Taubira.
Inexactitude.
« Il peut m’être arrivé d’avoir dit une chose pas tout à fait exacte »
Christiane Taubira.
Imprécision.
« Je ne mens pas. Il peut m’arriver d’être imprécise ».
Christiane Taubira.
Panneau et maladresse.
« C’était tout au plus une maladresse, il n’y a pas de dysfonctionnement du tout de la part de l’appareil d’État et en particulier [sic] de la ministre de la Justice, je crois qu’on est en train de tomber dans un panneau. Je refuse de tomber dans un piège qui consisterait à dire tout d’un coup l’affaire est une affaire Taubira. Non, c’est une affaire Sarkozy, c’est une affaire Copé, c’est une affaire Takkiedine, Buisson, etc., etc., je voudrais qu’on retrouve la raison.
Marylise Lebranchu.
Maladresse et malentendu.
« Il n’y a eu aucun mensonge de la part des ministres [sic]. On peut concéder une maladresse. […] Je veux bien éventuellement entendre un malentendu mais je répète et je dis très clairement qu’il n’y a pas de mensonge [sic] »
Bruno Le Roux ajoutant, en fin analyste – mais au sujet de Nicolas Sárközy – : « il n’y a pas de fumée sans feu ».
Gazage et enfumage
« J’ai le sentiment que nous faisons face à une manipulation, une opération d’enfumage [voire d’une] diversion pour cacher ces affaires : le financement libyen et le trafic d’influence ».
Manuel Valls.
Théorème
« Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. »
Citation (apocryphe ?) attribuée à Charles Pasqua mentor de Nicolas Sárközy en politique.
Inéluctable
« C’est donc que la garde des Sceaux a menti, dans ce contexte il n’est pas possible qu’elle reste en fonction. Sa démission face à ce mensonge est inéluctable »
Jean-François Copé, impliqué dans plusieurs scandales, s’accrochant à ses fonctions.
La justice aux ordres : le lapsus révélateur de Michel Sapin
« Au début il y a des enquêtes contre Nicolas Sárközy, à la fin il y a des enquêtes contre Nicolas Sárközy. Et on va s’occuper des enquêtes de Nicolas Sárközy. Enfin… les juges vont continuer à s’occuper des enquêtes de Nicolas Sárközy… ».
Michel Sapin pourra se consoler de ce lapsus en apprenant que sa femme vient de faire condamner Closer. Dans son édition du 7 février, le journal avait publié des photos de Valérie de Senneville, journaliste aux Échos et femme du ministre du Travail en maillot de bain en compagnie de Valérie Trierweiler et Saïda Jawad, femme de Gérard Jugnot. Les deux femmes séjournaient dans un très luxueux complexe de l’Île Maurice. Une autre belle preuve de la « préference nationale » chère à Arnaud De Montebourg. Le magazine devra verser à Valérie de Senneville 8 000 euros .
La femme du ministre PS Jérôme Cahuzac avoue l’existence d’un nouveau compte sur l’île de Man
Patricia Cahuzac – qui est en instance de divorce – a avoué l’existence d’un compte bancaire sur l’Île de Man, ouvert il y a une douzaine d’années et crédité de 2,5 millions d’euros. Le couple de voleurs avait également des comptes en Suisse et à Singapour.
Ils sont tous les deux poursuivis pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Les banksters suisses Dominique et François Reyl sont mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, tandis que Hervé Dreyfus, gestionnaire de fortune de l’ancien ministre, l’est pour complicité de blanchiment de fraude fiscale.
Patricia Cahuzac est défendue par Me Sébastien Schapira.