La montagne a accouché d’une souris, pis d’un moustique. A l’issue d’un pseudo-débat national de plusieurs mois, qui devait apporter, nous disait-on, des changements profonds et déboucher sur des propositions concrètes et tangibles, le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse interminable de deux heures trente le 25 avril, a opposé une claire et ferme fin de non-recevoir aux gilets jaunes, à leurs revendications, à leur détresse. Le contraste était saisissant entre le Macron de décembre 2018, livide derrière son bureau élyséen, distribuant à la hâte des pièces jaunes tellement apeuré par un mouvement quasiment insurrectionnel et par des manifestants nombreux et déterminés, et le Macron d’avril 2019 se sentant à nouveau en position de force et décidé à ne rien lâcher. Oui, la politique menée depuis deux ans va continuer sans nulle inflexion car c’est la bonne, et il ne faut pas la changer. Elle portera ses fruits en son temps.
C’est le discours convenu que tous ses prédécesseurs ont tenu depuis des décennies alors que la France n’a cessé de s’enfoncer chaque année un peu plus dans le marasme. Seul François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, avait reconnu en son temps qu’il était à la tête d’un pays en faillite. Mais il n’a rien fait, non plus que ses successeurs, pour inverser la tendance. Il n’y aura donc pas d’augmentation des bas salaires, pas de diminution des prélèvements obligatoires, pas d’introduction, même partielle, du référendum d’initiative citoyenne, le fameux RIC, pas de reconnaissance du vote blanc, pas d’arrêt de l’immigration, pas d’abandon de la politique de libre-échange, d’ouverture des frontières aux migrants, aux marchandises et aux capitaux, aucune interruption dans les législations anti-naturelles et anti-familiales. Tout va continuer comme avant. Macron a sauvé sa tête et sa peau, et c’est cela seul qui lui importe.
En moins de six mois, en jouant sur la fatigue des manifestants, sur les inévitables divisions, sur la diabolisation du mouvement qualifié d’antisémite et d’homophobe voire de factieux, le Système politico-médiatique a réussi une fois de plus à faire plier la volonté du peuple, à détourner, à neutraliser, à canaliser, à nier, à rendre inopérante et inefficace la colère populaire. On n’a pas idée du mépris abyssal des élites (ou prétendues telles) pour les Français, qu’ils soient d’ailleurs de catégorie populaire ou de classe moyenne voire supérieure. Ce n’est certes pas d’aujourd’hui. S’ils avaient de la considération pour le peuple dont ils sollicitent les suffrages et la confiance, les politiciens ne lui mentiraient pas en permanence depuis des décennies, un exercice dans lequel ils sont passés maîtres depuis De Gaulle, ils ne chercheraient pas à le submerger et à le remplacer par une immigration de peuplement qui confine à une colonisation à rebours, ils ne voudraient pas le supprimer en légalisant et en remboursant à 100 % le meurtre des enfants à naître, ils ne souhaiteraient pas l’avilir par la pornographie de masse et l’abêtir par les émissions de télé-réalité et une école où l’on n’apprend plus rien, sinon le vice et la haine de soi, ils ne chercheraient pas à mettre en œuvre une société sans Dieu, sans patrie, sans famille, sans travail. Lorsque les partis et médias du Système diabolisaient naguère le Front national de Jean-Marie Le Pen, c’était en réalité déjà les Français qu’ils haïssaient. Les Français qui ne voulaient pas mourir, qui ne se sentaient plus chez eux, qui ne reconnaissaient plus leur pays, leur terroir, à cause d’une immigration massive et d’une mondialisation qui détruit, qui déracine, qui désagrège tout sur son passage tel un rouleau compresseur.
Encore une fois, le Système a gagné, au moins un répit. La réaction populaire a échoué par les urnes à cause de la diabolisation médiatique. Et cette diabolisation a réussi, ce qui est plus grave encore, a changé l’âme d’un parti, son programme, sa composition, ses équipes. Les échecs électoraux à répétition ont conduit à renoncer à des pans entiers du programme. La France n’est pas un cas unique : dans tous les pays européens où un mouvement de droite nationale ou populiste a émergé, l’attiédissement de son programme, le reniement de ses convictions fondamentales, la trahison ou le remplacement de ses dirigeants n’ont pas tardé et ont conduit à des impasses, à une neutralisation du parti par le Système. Et force est de constater que la révolution par la rue, avec ce mouvement des gilets jaunes, n’a pas davantage fonctionné. On nous parle sans cesse de libertés mais le monde dans lequel nous évoluons est un univers complètement verrouillé. Tout est bloqué. On a sans cesse sur les lèvres le mot changement mais tout continue toujours dans le même sens, vers le pire, vers l’abîme.
Et la persécution de ceux qui refusent l’actuel ordre des choses s’amplifie : le Bastion social a été dissous par le Conseil des ministres mercredi dernier sans aucune raison objective et proportionnée, alors que les antifas et autres Blacks Blocks qui, eux, commettent des actions violentes, bien réelles et constantes, bénéficient de l’impunité, le président d’Egalité et Réconciliation est condamné à un an de prison ferme avec mandat d’arrêt, ce qui est illégal en matière de droit de la presse, et la LICRA et autres officines font des communiqués pour exiger l’incarcération immédiate d’Alain Soral et l’interdiction de son site, choquées qu’il n’est pas encore derrière les barreaux, Vincent Reynouard est menacé d’extradition après que ses différents comptes ont été supprimés, le compte Facebook du blogueur Boris Le Lay est également supprimé, des chefs de mouvements de droite nationale sont convoqués tels des laquais devant une commission d’enquête parlementaire présidée par une mélenchoniste pour qu’ils rendent des comptes sur une supposée montée de la violence de l’extrême droite !
Quant à notre hebdomadaire, après avoir vu son compte Twitter supprimé en février, voilà qu’il est l’objet de quatre procédures judiciaires prises à l’initiative du ministère public sur signalement de la LICRA et du BNVCA, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme ! Par ailleurs, au mois de juin, une proposition de loi sera déposée au Palais-Bourbon pour aggraver la censure et les sanctions sur les réseau sociaux : les hébergeurs devront supprimer « les contenus haineux », c’est-à-dire ceux ne plaisant pas à la synagogue, sous 24 heures sous peine de dizaines de millions d’euros d’amende. Ces sociétés privées voulant faire du profit ne prendront évidemment aucun risque et censureront donc tout et n’importe quoi. Bienvenue dans le meilleur des mondes !
Dans les Evangiles de la Passion et de l’octave de Pâques, il est beaucoup question de personnages agissant propter metum Judeorum, par crainte des Juifs. Les Apôtres s’enferment au Cénacle par crainte des Juifs, Pilate livre Jésus et délivre Barrabas par crainte des Juifs, Joseph d’Arimathie est disciple du Christ en secret par crainte des juifs. Les choses n’ont pas tellement changé en vingt siècles. La plupart des décisions politiques, géopolitiques et religieuses ne se prennent-elles pas aujourd’hui encore, aujourd’hui plus que jamais, propter metum Judaeorum ? Dans ce contexte, l’incendie de Notre-Dame de Paris, quelles qu’en soient les causes matérielles directes, n’est-il pas une réponse du Ciel face à plus d’un demi-siècle de judaïsation des édifices et du culte “catholiques” ? Il est frappant que la voûte de Notre-Dame soit tombée, non pas sur le maître-autel laissé intact, mais sur l’autel horrible, voulu, choisi par Aaron Lustiger, qui a officié régulièrement dessus, celui sur lequel est dit la synaxe de Paul VI, où se célèbre le culte de Vatican II, conciliabule qui est une infiltration juive dans l’Eglise, ou pour mieux dire, la revanche de la synagogue sur l’Eglise de Jésus-Christ.
Comment ne pas penser non plus à la prophétie de Notre Dame à La Salette annonçant dès 1846 que Paris serait brûlée ? Sachant que la cathédrale Notre-Dame de Paris représente par excellence la capitale, qu’elle en est le cœur et le poumon, et que les prophéties procèdent souvent par métonymie ou parabole, on ne peut qu’être frappé par cet événement apocalyptique du lundi saint 2019, survenu 20 ans après le vote du Pacs ouvrant la voie à une promotion législative chaque jour plus effrayante de l’inversion sexuelle et à de vomitives et immenses Gay Prides défilant tout à côté de Notre-Dame, 50 ans après l’introduction de la nouvelle messe (3 avril 1969) et l’imposition du nouveau rituel invalide des sacres épiscopaux (6 avril 1969), 60 ans après l’annonce par Jean XXIII de la convocation de Vatican II (25 janvier 1959) et 80 ans après le début d’une guerre mondiale qui ravagea l’Europe et la chrétienté et assura le triomphe insolent du judéo-capitalisme à l’Ouest et du judéo-bolchevisme à l’Est, deux matérialismes débouchant sur le néant, l’impiété, l’apostasie et la destruction méthodique de notre civilisation helléno-chrétienne.
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Jérôme BOURBON
Editorial du numéro 3375 de RIVAROL daté du 2 mai 2019.