DE L’EXISTENCE DES chambres à gaz tu ne dois point douter. Tel est le commandement de notre monde sous domination hébraïque. Le malheureux Etienne Chouard en a fait l’amère expérience en refusant dans un premier temps de réciter la vulgate, de répéter en bon petit soldat le catéchisme holocaustique. Invité le 10 juin de l’émission Cartes sur table sur Le Media, une télévision sur Internet proche de la France insoumise de Mélenchon, le théoricien du Référendum d’initiative citoyenne, le fameux RIC, a dû subir un interrogatoire serré sur la question des chambres à gaz. Soupçonné de sympathie pour Alain Soral, accusé de complotisme, adversaire de l’Union européenne et de la démocratie représentative, égérie des gilets jaunes, Chouard est depuis des mois traité d’antisémite par Bernard-Henry Lévy. Le journaliste de gauche Denis Robert l’a donc invité pour qu’il rassure sur ses pensées profondes. Las, Etienne a manqué de solidité et de ferveur dans sa foi shoatique. « C’est pas mon sujet, j’y connais rien, moi » commence par répondre, avec un naturel déconcertant, Etienne Chouard, questionné, cuisiné sur l’existence des chambres à gaz qui est le seul sujet essentiel de la politique contemporaine en Occident depuis des décennies. A cette interrogation inquisitoriale, il est interdit de procéder par dérobade, de fuir, de gagner du temps, de se retrancher derrière une vraie ou fausse ignorance (« j’y connais rien, moi »).
Il faut croire sans avoir lu. Il faut croire sans avoir vu. Il faut croire sans avoir su. Heureux ceux qui croient aux chambres à gaz sans les avoir vues, sans rien connaître de leur fonctionnement technique, de la façon dont le gaz était introduit, de la manière dont on pouvait récupérer des cadavres hautement toxiques, de la façon dont tout le système pouvait fonctionner sur le plan technico-chimique. Il ne faut pas se poser la question du Petit Prince faurissonien : « Montre-moi ou dessine-moi une chambre à gaz ». Il faut croire les yeux fermés, les mains jointes, l’œil humide, l’air contrit, la kippa fixée sur la tête. Il faut utiliser tous les superlatifs de la langue française : l’horreur absolue, le sommet de la barbarie, l’enfer intégral, une abomination sans nom, une ignominie totale, le summum de la perversion. Plus on en fait dans la pleurniche, mieux c’est pour sa carrière. Il faut beaucoup pleurer, beaucoup ramper, déposer sans cesse son grain d’encens à l’idole holocaustique pour être agréé, pour avoir une petite chance de faire partie du club.
LAS, Etienne Chouard a dérapé, comme disent les media. Il a fait du hors- piste, il s’est aventuré là où il ne devait pas aller, il a quitté la terre où coulent le lait et le miel pour le désert aride du scepticisme faurissonnien ou, à tout le moins, du “dubitationisme” lepénien. Le fondateur du Front national déclarait en effet sur RTL le 13 septembre 1987 « Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu moi-même en voir. Je n’ai pas étudié spécialement la question. […] Voulez-vous me dire que c’est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire, que c’est une obligation morale ? Je dis qu’il y a des historiens qui débattent de ces questions. » Chouard a blasphémé en osant demander des preuves, la mise en œuvre d’une démonstration scientifique, en adoptant une démarche rationnelle, en appliquant la méthode du doute cartésien : « Il y a quelque chose qui m’échappe. Si c’est si grave de douter de cette histoire de négationnisme et de chambres à gaz, est-ce qu’on ne pourrait pas produire la démonstration contre ceux qui nient, et puis on passe à autre chose ? » Le grand prêtre a donc déchiré sa tunique. Le coupable mérite la mort. La LICRA et l’UEJF poursuivent en justice le blasphémateur, demande qu’il soit chassé de partout, et singulièrement de son émission à Sud Radio, qu’il ne puisse plus jamais enseigner.
Le malheureux avait-il oublié l’espace d’un instant que la foi holocaustique ne s’encombre pas de preuves, de démonstration technique ? Les historiens qui avaient répondu au Professeur Robert Faurisson dans Le Monde du 21 février 1979 le proclamaient déjà : « Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu. Tel est le point de départ obligé de toute enquête historique sur ce sujet. Cette vérité, il nous appartenait de la rappeler simplement : il n’y a pas, il ne peut y avoir de débat sur l’existence des chambres à gaz. » Voilà donc quarante ans que l’on nous explique qu’aucun débat n’est possible sur la question. Et en effet toutes les demandes maintes fois réitérées de débats publics et loyaux, de la part des révisionnistes, de Faurisson à Reynouard, n’ont eu pour seule réponse que l’insulte, les menaces, les coups et les poursuites judiciaires.
Mais en réalité ce refus d’apporter des preuves, de démontrer la réalité des faits remonte à plus loin, à 1945 et au statut du tribunal de Nuremberg. L’article 19 stipule en effet que « le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves. Il adoptera et appliquera autant que possible une procédure rapide et non formaliste et admettra tout moyen qu’il estimera avoir une valeur probante. » L’article 21 enfonce le clou : « Le Tribunal n’exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considérera également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des Gouvernements des Nations Unies, y compris ceux dressés par les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur les crimes de guerre, ainsi que les procès-verbaux des audiences et les décisions des tribunaux militaires ou autres tribunaux de l’une quelconque des Nations Unies. » Dès l’origine, dès 1945, on est donc dans l’acte de foi. Et il est vrai qu’il est tellement plus beau, plus méritoire de croire sans preuves. Il n’est nul besoin de débat quand on est dans le domaine de la foi. Proposer un débat sur le sujet est déjà en soi un blasphème contre le culte holocaustique qui ne souffre aucune discussion, aucune contestation, aucune altération, aucune diminution, qui n’admet aucune insinuation.
La cour de cassation et le conseil constitutionnel nous l’ont rappelé récemment, de manière solennelle : contester, même de manière insidieuse, indirecte, sous une forme dubitative ou interrogative, l’existence des chambres à gaz, la réalité et l’ampleur du génocide juif est un délit passible d’un an de prison ferme et de 45 000 euros d’amende. La contestation de l’existence de crimes contre l’humanité n’a nul besoin d’être explicite pour que les tribunaux de leur République entrent en voie de condamnation. La simple expression du doute, l’utilisation d’un conditionnel, l’usage de guillemets, une formule ambiguë suffit à être condamné. Nous en avons fait l’expérience à RIVAROL quand nous avons été condamnés pour la publication le 27 mai 2011 d’un article de Vincent Reynouard à cause de l’utilisation de guillemets et l’emploi d’un conditionnel (deux mois de prison ferme pour l’auteur de l’article, plusieurs milliers d’euros d’amende pour le directeur de la publication). On peut contester ou relativiser la traite négrière, le génocide arménien ou vendéen mais on ne saurait contester ou minorer le génocide juif car, sous la religion des droits de l’homme, il en est qui sont plus égaux que d’autres.
DEUX JOURS seulement après ces propos, Etienne Chouard faisait téchouva. En publiant une profession de foi holocaustique sur les réseaux sociaux. Puis en demandant maintes fois pardon sur Sud Radio à la journaliste Elisabeth Lévy, toujours aussi hystérique, aussi vulgaire, aussi arrogante et qui lui demandait des comptes, lui faisait la leçon. Face à elle le pauvre Etienne était un petit garçon. Il faisait peine à voir et à entendre. Le gentil Chouard n’aura pas résisté quarante-huit heures aux injonctions du Sanhédrin. Il va désormais devoir se repentir matin, midi et… Chouard ! Et choir de son strapontin à Sud Radio !
En voilà encore un victime de la crainte des Juifs. Il est rentré dans le rang propter metum judeorum. On le voit encore une fois la peur est le moteur de l’histoire des hommes. Toutefois cette repentance à répétition ne le sauvera pas. Les gens d’en face (ou plutôt dans le dos, c’est plus conforme à leurs pratiques !) ne pratiquent pas le pardon. Face à eux il ne faut ni faiblir ni trahir. Il faut leur faire face. Il faut, avec la grâce de Dieu, tenir, rester droit et debout. Comme Jésus face à ses juges. Comme sainte Jeanne d’Arc face à ses bourreaux. Comme tous les saints, les héros et les martyrs dont l’exemple doit plus que jamais stimuler notre foi, dilater notre cœur, affermir notre volonté, embraser notre âme.
[…]
Léon CAMUS et Jérôme BOURBON.
Editorial du numéro 3382 de RIVAROL daté du 19 juin 2019.