Il n’est pas possible de savoir ce qu’en penserait le général George Patton, à peu près le seul général Alliés récupérable et d’ailleurs probablement assassiné, mais voici le drapeau LGBT :
Et ça, c’est l’écusson du SHAEF qui était cousu sur son épaule (SHAEF = Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force, créé en 1943 et dissous en 1945, qu’on peut considérer comme la première expression militaire de l’OTAN ; SHAEF est probablement un jeu de mots avec Chief) :
Et voici le communiqué du 17 mai 2017 de l’OTAN à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie :
« Mercredi (17 mai 2017), pour montrer que l’OTAN s’associait à la Journée internationale contre l’homophobie, le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a posté un tweet indiquant que « partout dans le monde, les LGBT ont droit à une vie digne, préservée de l’exclusion et de la peur. La diversité rend nos sociétés ouvertes plus fortes et plus sûres. »
L’OTAN a été pionnière à l’échelle mondiale en ce qui concerne la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe. Elle a accordé les mêmes prestations à tous les agents mariés dès juillet 2002, à une époque où le mariage entre personnes de même sexe n’était reconnu que par un seul pays dans le monde – les Pays-Bas.
L’Organisation est attachée à la diversité. Toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion, la nationalité, le handicap ou l’âge est strictement interdite au sein de l’OTAN. »
#LGBT people everywhere deserve dignity, inclusion and freedom from fear. Diversity makes our open societies stronger & safer. #IDAHOT2017 pic.twitter.com/fbCtYBLxUO
— Jens Stoltenberg (@jensstoltenberg) May 17, 2017
Ce qui a débarqué le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie, c’étaient donc, en quelque sorte, les chars de la gay Pride.
À la limite, on ne comprend pas très bien pourquoi l’actuelle LGBT n’a pas repris le symbolisme freudien qu’on croit pouvoir distinguer sur l’écusson avec l’épée telle qu’elle y est présentée et mise en scène.
Une régression ?
Une petite question tout de même à Monsieur Stoltenberg, au nom si proche de l’auteur de l’attentat (manqué) du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler, Stauffenberg : comment l’OTAN fait-elle pour distinguer entre amis et ennemis si elle s’interdit toute distinction fondée sur, la race ou l’origine ethnique, la religion, la nationalité ? Comment est-ce qu’elle distingue un Américain d’un Russe, un Israélien d’un Iranien ?
(Une pensée aussi pour le général Bernard Montgomery qui en 1945 avait dit aux soldats allemands prisonniers dans sa zone d’occupation : « vous pouvez rentrer chez vous, la guerre est finie ». Merci.)
Francis Goumain
Je ne me souviens pas d’avoir observé ce détail “arc-en-ciel” (qui figure désormais dans toutes les documentations dispensées sur la Toile de l’araignée). Il pourrait bien s’agir d’une modification subséquente pour de multiples raisons – parfois contradictoires – faciles à envisager. Il faudrait, pour s’en assurer, trouver des parutions originelles. En revanche, cher FG, concentrez-vous sur l’étrange carrière après-guerre de ce très falot (mais toujours bien “placé”) et probablement assez venimeux personnage que fut l’ex chef d’état-major de Rommel (lire au sujet de ce dernier l’hypothèse intéressante émise par Mike Walsh) le général Hans Speidel… https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Speidel.
Quant au thème multicolore; il se répand par contagion jusque sur les affiches de cirques (« ils n’en mourraient pas tous / Mais tous étaient frappés »… La Fontaine) cf. le document que je vous fais parvenir par ailleurs.
Sur Bernard L. Montgomery (ironie du sort… c’était aussi le nom du lieu-dit normand où se trouvait le poste de secours sur lequel Rommel blessé avait été évacué en premier lieu) on lui prête d’avoir dit – à l’issu de la farce nurembergeoise – « Je sais ce qui m’attend, si je perds la prochaine »…
Bonjour,
Il faut déjà regarder la photo d’Ike et zoomer sur son épaule gauche: il y a l’écusson.
Bon, ce n’est peut-être pas ce qu’on peut appeler un document de première main, mais en tout cas, la photo n’a pas été trafiquée par le site.