Bachar al-Assad promet la libération de tout le territoire syrien.
Dans un entretien télévisé, accordé jeudi 31 octobre aux chaînes Syria TV et al-Ikhbariyah Syria, le président Bachar al-Assad a déclaré que la Turquie représentait les États-Unis dans la région et que la guerre resterait la seule option au cas où elle ne quitterait pas le sol syrien.
« Les forces turques et les terroristes à la solde d’Ankara devront quitter le sol syrien. Les éléments armés opérant à Idlib devront partir pour la Turquie, sinon il ne reste que deux choix : soit ils devront se rendre et leur situation sera alors examinée; soit l’armée syrienne passera à l’acte pour les expulser », a expliqué le président syrien.
L’élimination d’Abou Bakr al-Baghdadi
Bachar al-Assad a souligné que la Syrie n’était pas au courant de l’opération américaine contre Abou Bakr al-Baghdadi dont la mort a été confirmée plus tôt dans la journée par Daech.
« Certains pays veulent faire entendre leur nom en tant que pays impliqués dans l’opération contre al-Baghdadi pour s’attribuer ainsi du crédit car ils veulent se débarrasser de ce sentiment de honte concernant leurs allégations sur une [prétendue] lutte contre le terrorisme. Nous, nous n’avons pas besoin de ce genre de crédit car c’est nous qui nous battons dans un champ de bataille réel contre le terrorisme ».
Le président syrien a ensuite dénoncé la politique de deux poids deux mesures des États-Unis vis-à-vis du terrorisme : « Un autre Abou Bakr al-Baghdadi surgira sous un nouveau nom. Même Daech pourrait renaître de nouveau. La mentalité de Daech et la manière dont il sera instrumentalisé resteront les mêmes. Ce sont les Américains qui en sont les initiateurs ».
Bachar al-Assad a qualifié de « duperie » l’opération de l’élimination d’Abou Bakr al-Baghdadi, ajoutant que la politique de l’administration américaine ressemblait largement aux scénarios à la “hollywoodienne”. « Les politiques de Washington face au terrorisme sont mises en cause. C’est pourquoi il [Trump] entend inverser la réalité ».
La Turquie convoite le sol syrien
Le président syrien a condamné l’opération militaire turque dans le nord-est de la Syrie, ajoutant qu’elle mettait en évidence la convoitise abominable d’Ankara concernant le sol syrien; convoitise soutenue par les États-Unis.
« Grâce à l’accord conclu avec la Turquie, la Russie a réussi à freiner la convoitise d’Ankara et à empêcher les Américains et les Allemands de légaliser l’envoi de forces internationales en Syrie ».
Le président syrien a démenti toute implication de Moscou dans la signature de l’accord turco-américain sur le nord de la Syrie, disant que les politiques de Kremlin étaient transparentes et qu’il n’avait rien à cacher.
Trump est le meilleur président des États-Unis
Bachar al-Assad a déclaré que Donald Trump était le meilleur président des États-Unis non pas pour les politiques qu’il avait adoptées mais pour sa transparence : « Il n’est pas le meilleur en raison d’une bonne politique, mais parce qu’il est le plus transparent, il dit ouvertement: « nous avons besoin de pétrole », « nous voulons nous débarrasser d’untel », « nous voulons octroyer des services en échange d’argent ». Telle est la politique des États-Unis. Qu’est-ce qui peut être mieux qu’un ennemi sincère? ».
Suite au retrait d’un certain nombre de forces américaines de Syrie, Donald Trump a annoncé le maintien de troupes en Syrie pour « protéger les puits de pétrole » dans l’est de la Syrie.
Bachar el-Assad reste néanmoins lucide : « Les Présidents américains restent des criminels qui reçoivent néanmoins parfois un prix Nobel de la paix, alors qu’en réalité, ils ne font que servir les intérêts de lobbies. »
Source : PressTV