La Nouvelle Librairie, 2019, 152 pages, 9,90 €
Le vieux monde, celui des « boomers » et des soixante-huitards, des zombies libéraux-libertaires et des bobos à roulettes, n’était pas complètement enterré. Sur le cercueil, il manquait encore quelques clous que Xavier Eman vient poser dans ce second volume de ses chroniques, prolongées ici par une nouvelle inédite.
Xavier Eman est un tireur d’élite. Camouflé dans la ville, il observe attentivement, le doigt sur la gâchette. Tiens, un crétin qui poursuit un Pokémon Go, pan. Oh, un végan qui s’attaque à une boucherie familiale, pan. N’est-ce pas là un salaud d’animateur qui corrompt les esprits ? Pan, pan.
Le jeu de massacre est toujours aussi réjouissant. Accablant même, tant notre époque semble la reine tragique de la dépression médicamenteuse, du matérialisme névrosé, de la haine de soi, de la laideur institutionnalisée.
Parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, ces pages nous aident à traverser cet âge des ténèbres, en attendant un nouveau cycle, plus lumineux.
Rédacteur en chef de Livr’Arbitres et chroniqueur à Éléments, Xavier Eman signe ici sont troisième livre, après le premier volume d’Une fin du monde sans importance (éditions Krisis) et Terminus pour le hussard (Auda Isarn).
Disponible à La Nouvelle Librairie
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