Brésil : un film blasphématoire dépeint Jésus comme un homosexuel
La célèbre multinationale américaine de vidéos en ligne, Netflix, diffuse depuis le 3 décembre 2019 une « comédie » brésilienne intitulée « La première tentation du Christ ». Ce film a provoqué un scandale, tout particulièrement dans les milieux catholiques et évangéliques brésiliens, a cause du portrait qu’il fait de Jésus. En effet, ce dernier est présenté comme … un homosexuel !
Commençons par faire un bref résumé de cette « œuvre » : De retour d’un voyage dans le désert de 40 jours, Jésus est surpris par une fête organisée pour célébrer son 30e anniversaire. À un moment donné, Marie et Joseph, ses parents, font une révélation : il a été adopté par Joseph et son vrai père est Dieu. Cependant, la célébration est sur le point d’être gâchée par Orlando, un jeune homme, qui est venu avec Jésus et fait des remarques scandaleuses : il affirme qu’ils ont eu une aventure homosexuelle.
Intéressons-nous aux créateurs de ce film : il s’agit de la chaine Youtube brésilienne Porta dos Fundos. Crée en 2012, cette chaine rencontre un grand succès au Brésil, comptabilisant à ce jour plus de 16 millions d’abonnés. A vocation humoristique et parodique, elle est connue pour aborder des sujets sensibles tels que la démocratie, la corruption, l’écologie, le racisme, le sexisme et la critique de la religion. Et par critique de la religion, il faut comprendre qu’il s’agit uniquement du christianisme, certainement pas de l’islam et encore moins du judaïsme. Pas assez subversif, sans doute. Quand on pense que le 7 janvier 2015, des dessinateurs de Charlie Hebdo (pour lesquels nous n’avons aucune sympathie, cela va de soi) ont été assassinés pour avoir oser tourner en dérision cette religion d’amour et de paix qu’est l’islam, on ne peut que ressentir du mépris pour ces « artistes », convaincus d’être des rebelles alors que, de fait, ils ne risquent pas la mort.
De plus, il se trouve que ce collectif n’en est pas à sa première attaque contre le christianisme : en mars 2013, il publie une vidéo nommée « Deus » (Traduction : Dieu, voir vidéo ci-dessous) dans laquelle on voit une jeune femme, tout juste décédée, accéder au ciel ou elle rencontre un curieux personnage. Habillé en indigène de Polynésie, il prétend être Dieu. Il lui explique qu’elle n’aurait pas dû croire en Jésus Christ. Et comme elle s’est trompée de religion, elle doit, si elle ne veut pas brûler dans l’infini, frotter sa poitrine au sol. Elle s’exécute, l’indigène se moque d’elle. Et cette pauvre idiote de chrétienne se rend compte que toute sa vie, elle a respecté des valeurs essentielles comme la charité ou la fidélité à son mari pour rien. Il faut dire que pour certains « artistes », ces valeurs sont tellement obsolètes et risibles de nos jours …
Hilarant n’est-ce pas ? Le film diffusé par Netflix l’est encore plus ! Non seulement Jésus est décrit comme un inverti, mais Marie est une dévergondée adultère, fumeuse de marijuana. Quant à Joseph, il n’est qu’un pauvre cocu. Autant les réactions en France et en Occident sont inexistantes, autant les milieux catholiques et évangéliques brésiliens n’ont pas hésité à réagir. Des pétitions furent lancées, exigeant le retrait du film du catalogue de Netflix. L’une d’entre elle a d’ailleurs recueilli plus de 2 millions de signatures. En vain, car le 19 décembre, le tribunal de Rio a rejeté cette demande, ce qui prouve bien que Porta dos fundos n’est pas aussi subversive qu’elle prétend l’être.
Lorsque la voie légale ne donne pas de résultats, il reste la voie de l’action radicale. Le 24 décembre, des cocktails molotov furent jetés sur la façade du siège de la société productrice du film, à Rio. L’attaque aurait été revendiqué par le Commandement d’insurrection populaire nationaliste de la grande famille intégraliste brésilienne (L’intégralisme, mouvement né au Brésil dans les années 1930, est d’inspiration fasciste). S’il s’avère que ce mouvement est bien à l’origine de cette action coup de poing, on ne peut que se réjouir de voir des brésiliens défendant ardemment leur foi. Car même si le catholicisme reste la religion majoritaire du Brésil, il subsiste des laquais du mondialisme, toujours prêt à salir tout ce qui est lié à l’identité des peuples, qu’elle soit ethnique, culturelle ou spirituelle.